Dans le monde, près d’une femme sur 12 développe un cancer du sein dans sa vie. Le cancer du sein est la première cause de mortalité par cancer chez les femmes. Quand on sait qu’une prise en charge précoce d’un cancer du sein permet une guérison à 5 ans de 90%, on mesure l’importance des campagnes de sensibilisation comme Octobre rose.
| Le cancer du sein dans le monde
Selon les chiffres de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), en 2020 7,8 millions de femmes s’étaient vues diagnostiquer un cancer du sein au cours des cinq années passées, 2,3 millions de femmes étaient atteintes du cancer du sein et 685 000 décès étaient à déplorer, ce qui fait du cancer du sein le cancer le plus courant à l’échelle du globe. Au niveau mondial, les femmes perdent plus d’années de vie en raison du cancer du sein que de n’importe quel autre type de cancer. Le cancer du sein est présent dans le monde entier et touche des femmes de tous âges à partir de la puberté, même si le risque augmente avec l’âge. La mortalité par cancer du sein a peu évolué des années 1930 à 1970. Le taux de survie a commencé à s’améliorer dans les années 1980 dans les pays à revenu élevé : grâce aux programmes de prévention et aux traitements, le taux de mortalité a chuté de 40 % en 40 ans.
Le cancer du sein est le cancer le plus fréquemment observé chez les femmes en France, comme dans l’Union européenne et aux États-Unis, alors que c’est en Afrique et en Asie que la mortalité due au cancer est proportionnellement plus importante que dans les autres régions du monde, certainement à cause d’un moins bon accès au soin. La différence en termes de survie pour le cancer du sein entre les pays riches (France, Allemagne, États-Unis..) et des pays comme l’Afrique du Sud ou l’Inde (de plus de 80% à 50% environ) met en lumière les inégalités d’accès à la prévention, à la détection précoce et aux traitements. C’est en Afrique et en Polynésie que l’on observe le taux le plus élevé de mortalité par cancer du sein. En France, 1 femme sur 8 risque de développer un cancer du sein au cours de sa vie, on comptabilise 60.000 cancers du sein par an dans le pays.
| Pourquoi Octobre rose ?
En 1985, l’American Cancer Society et l’entreprise Imperial Chemical Industries lancent une campagne pour sensibiliser au dépistage du cancer du sein et promouvoir la mammographie. En 1992, le journal Self, consacré la santé des femmes, propose un numéro spécial « Cancer du Sein » et invite Evelyn Lauder, vice-présidente de la société de cosmétique Estée Lauder et survivante d’un cancer du sein, comme rédactrice de ce numéro spécial et imagine l’idée du ruban rose, qui deviendra le symbole international de la lutte contre le cancer du sein. En 1993, Evelyn Lauder crée la Fondation pour la Recherche contre le Cancer du Sein. En 1994, Estée Lauder France et le magazine Marie-Claire décident de s’engager ensemble en créant l’association Ruban Rose et lancent la campagne annuelle Octobre Rose qui permet de sensibiliser le grand public au dépistage du cancer du sein de récolter des fonds pour la recherche médicale et scientifique.
En 2022, la 29ème édition d’Octobre Rose a lieu du samedi 1er octobre au lundi 31 octobre. Dans le monde, professionnels de santé, ONG et associations sont rassemblés autour de l’information sur le dépistage du cancer du sein et de nombreuses manifestations et événements sont organisés au profit de la recherche. Des monuments dans le monde entier se parent de rose : la Tour Eiffel, le Palais présidentiel d’Argentine, le Water Cube en Chine, la Cathédrale de Brasilia au Brésil, la Pink Tokyo Tower au Japon, l’aéroport J.F Kennedy à New-York…
| Le dépistage du cancer du sein à l’étranger
Les politiques publiques de santé recommandent un dépistage du cancer du sein pour les femmes tous les 2 ans de 50 à 74 ans. Il permet de détecter tôt une éventuelle anomalie ou un cancer, avant l’apparition de symptômes. La mammographie est l’examen de référence. En France et en Europe, il est prévu un dépistage régulier dès l’âge de 50/55 ans pris en charge par le système de santé du pays. Ailleurs, il faut le plus souvent avoir recours à son assurance privée qui peut proposer des forfaits pour des dépistages, pas uniquement du cancer du sein et pas nécessairement complétement pris en charge. La Caisse des Français de l’Étranger, dès son offre de base, propose de prendre en charge la mammographie dans le cadre d’un dépistage du cancer à 100% du tarif applicable en France métropolitaine.
De plus l’accès à une information de qualité sur tous les aspects de la vie quotidienne lorsque la maladie se déclare est encore plus important lorsque l’on se trouve loin de son environnement familial et social. Parmi les initiatives existantes, il existe Rose Magazine, magazine féminin semestriel gratuit qui aborde tous les sujets (santé, société, psychologie, vie amicale et sexuelle, sport, beauté, mode, gastronomie, voyage) en répondant « aux questions des femmes sans pour autant les réduire à leur statut de malades ». Un mois après sa parution (avril/mai et septembre/octobre), il est mis à disposition en ligne version feuilletable. L’association RoseUp dispose également d’un site internet avec des articles et des vidéos (interviews d’experts, témoignages, reportages…) et de réseaux sociaux qui permettent de créer du lien.