Le quotidien centrafricain basé sur la peur de tous les instants, l’inquiétude du lendemain et l’incertitude de l’avenir fait que les esprits sont plus orientés vers la recherche de sécurité et la lutte pour la survie. Tout çà pour dire que les choses ne s’arrangent pas et je ne perçois pas à l’heure actuelle (et je ne suis pas le seul à le ressentir) un quelconque début de solution à cette situation dramatique que vit la Centrafrique.
Malgré tout, la vie semble reprendre petit à petit. De nombreux commerces et entreprises ont ouverts, les transports en commun ont repris du service. Ce sont les Administrations qui ne sont pas encore ouvertes malgré les nombreux appels à la reprise du travail.
Dans tout cela, que deviennent les ressortissants français ? Ils s’adaptent à la situation et prennent leur mal en patience en espérant une amélioration qui tarde à venir ! La majorité de ceux qui résident dans les quartiers de Bangui, théâtres des conflits, ont quitté chez eux pour se réfugier soit chez des parents ou amis vivant dans les zones épargnées, soit pour trouver refuge sur le site de regroupement de l’ambassade. Quant aux autres ils sont restés chez eux, car en dehors des zones de conflits. Concernant les compatriotes regroupés sur le site de l’ambassade, une bonne partie a pu bénéficier des aides et a pu regagner la France. Au jour d’aujourd’hui, deux ou trois personnes seulement sont encore en regroupement.
A ce propos, je voudrais souligner le formidable travail effectué par les services du Consulat qui ont réussi à obtenir et à apporter une aide à nos compatriotes démunis, facilitant ainsi leur retour en France.
Voilà les nouvelles de Bangui et la situation des ressortissants français à ce jour. Toujours est-il que nous gardons l’espoir que les choses vont s’améliorer en RCA. Nous savons tous que la France fait tout ce qui en son pouvoir pour trouver une solution rapide et durable aux problème de la Centrafrique. Rien que de savoir que la RCA n’est pas abandonnée est déjà un réconfort pour le peuple et les habitants de Centrafrique !
Bien cordialement
Georges Matongo
*Ce texte a été publié avec l’autorisation de son auteur.