Accueil 5 Voyager 5 Visa H-1B : nouvelle restriction américaine à partir du 21 septembre 2025
À compter du 21 septembre 2025, l’accès au visa H-1B — destiné aux travailleurs étrangers hautement qualifiés — est désormais conditionné au paiement d’une redevance de 100 000 dollars, selon une note interne de l’USCIS (Services de l’immigration américains) diffusée le 20 septembre. La mesure découle d’une nouvelle proclamation présidentielle visant à limiter l’entrée de certains non-immigrants sur le territoire américain.

Cette restriction s’applique uniquement aux nouvelles demandes de visa H-1B déposées à partir de la date d’entrée en vigueur, fixée à 12h01 (heure de l’Est), le 21 septembre 2025.

Jusqu’à 30 % des postes menacés pour les Français de la tech

Selon le média francais.press, près de 30 000 Français résident actuellement aux États-Unis avec un visa H-1B. Parmi eux, de nombreux ingénieurs, chercheurs, ou cadres évoluent dans des secteurs clés comme la tech, le luxe ou la finance.

Les conséquences pourraient être immédiates :

  • Environ 30 % des postes occupés par des Français dans la Silicon Valley — notamment chez Uber, Google ou dans les start-ups — deviendront inaccessibles à ceux ne pouvant justifier du paiement exigé.
  • Les jeunes diplômés (Polytechnique, HEC, Sorbonne) sont particulièrement touchés : leurs salaires de départ, souvent compris entre 85 000 et 95 000 dollars, restent en deçà du seuil requis.
  • Les conjoints des titulaires de H-1B (visa H-4) perdent à nouveau le droit de travailler, une mesure qui affectera directement plus de 1 200 Françaises en situation régulière sur le sol américain.

Une mesure qui creuse l’écart entre élites et jeunes talents

Si les grandes entreprises disposent des moyens nécessaires pour continuer à recruter des profils qualifiés, les PME et start-ups, partenaires naturels de nombreux talents français, pourraient se détourner du vivier francophone.

A noter, en parallèle, un nouveau visa EB-6, surnommé « visa Gold », a été lancé. Il est réservé aux investisseurs étrangers capables d’apporter au moins 5 millions de dollars aux États-Unis. Cette disposition favorable à une minorité fortunée risque d’accentuer la fracture entre les élites mondiales et les jeunes diplômés en quête d’expérience internationale.

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