En 2023, un pas significatif vers la reconnaissance et la protection des droits humains des personnes LGBTI a été franchi. Selon les données révélées par l’ILGA World, (l’Association internationale des personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, trans et intersexuées), 49 États membres des Nations Unies ont dépénalisé les relations amoureuses ou sexuelles entre deux personnes de même sexe au cours des trois dernières décennies. Cependant, ces chiffres soulignent une autre réalité : un tiers des pays dans le monde maintiennent toujours des lois répressives à l’encontre de ces actes.
Une plateforme au service des Droits Humains LGBTI+
Dans ce contexte, la plateforme novatrice de ILGA World prend tout son sens. Elle compile les lois, les actualités et les références aux organes de défense des droits humains tout en offrant des opportunités de plaidoyer auprès des Nations Unies pour les personnes LGBTI dans le monde entier. Cette plateforme interactive, collaborative, et gratuite ouvre une fenêtre sur les progrès et les revers en matière d’orientation sexuelle, d’identité et d’expression de genre, ainsi que de caractéristiques sexuelles.
Un outil essentiel
Avec des données actualisées pour les 193 États membres des Nations Unies et les 47 territoires non indépendants, la Base de données de ILGA World devient un outil déterminant pour les militants, chercheurs, et défenseurs des droits humains. Les avancées notables dans plusieurs États membres, telles que les restrictions nationales aux interventions sur les mineurs intersexes, la reconnaissance légale du genre basée sur l’autodétermination, et l’interdiction des « thérapies de conversion » à l’échelle nationale, marquent des progrès significatifs.
Cependant, des défis substantiels persistent. Selon les chiffres de la Base de données de ILGA World, la peine de mort pour les actes sexuels entre personnes de même sexe reste légale dans six États membres des Nations Unies, avec une incertitude juridique dans cinq autres : Brunei, Mauritanie, Iran, Nigeria (12 provinces), Arabie saoudite et Yémen.
Au moins 51 pays imposent des restrictions à la liberté d’expression sur les questions de diversité sexuelle et de genre, en particulier dans les milieux éducatifs.