L’enquête réalisée par Français du monde – ADFE, entre mars et avril 2022, auprès d’un échantillon de 12 192 Françaises et Français établis à l’étranger, a révélé plusieurs préoccupations importantes de nos compatriotes résidant hors du pays.
Parmi les participants à l’enquête, on constate que les deux tiers ont plus de 45 ans, tandis qu’environ 5% ont moins de 30 ans. De plus, 39% d’entre eux sont des citoyens binationaux, et 41% ont quitté la France depuis 20 ans ou plus. Une autre observation révèle que 70% des répondants ne sont pas membres d’une association locale dans leur pays de résidence.
En ce qui concerne leur identité, une grande majorité des participants (entre 70% et 75%) se définissent d’abord comme Française ou Français en termes de culture, suivi de près par leur langue (entre 65% et 70%). Enfin, entre 75% et 80% des participants n’envisagent pas de retourner en France à l’avenir.
En comparaison à la précédente enquête menée en 2019, les trois grandes priorités qui ressortent de l’analyse mondiale sont :
- la retraite (47% en 2019 contre 40% en 2022)
- la santé (17% en 2019 contre 33% en 2022)
- l’éducation (12% en 2019 contre 30% en 2022)
La situation internationale est un élément fortement présent, en particulier chez les Français résidant dans un pays de l’Union européenne. De plus, parmi les participants à l’enquête, on constate que la majorité des étudiants expriment le souhait de poursuivre leurs études à l’étranger. Cependant, ceux qui souhaitent étudier en France rencontrent de réelles difficultés dues au processus de Parcoursup.
Alors que des échéances démocratiques importantes ont lieu en 2022, les données recueillies ont, grâce à la collaboration avec la Junior-Entreprise de l’Université Paris-Dauphine, fait l’objet d’une analyse segmentée par circonscription électorale. Engagée dans la défense des droits des Françaises et Français de l’étranger et reconnue d’utilité publique, l’association Français du monde – ADFE souhaite mettre à disposition ce matériel à destination des acteurs et décideurs publics afin qu’ils puissent s’en saisir de façon à cerner les problématiques de terrain et ainsi agir en conséquence. D’autre part, la lecture des doléances exprimées dans ce Baromètre indique que les indices de bonne perception et connaissance du travail mené par les décideurs publics (députés, sénateurs, conseillers des Français de l’étranger…) et de l’État français sont en nette dégradation. Pour rappel, le précédent baromètre a été mené, pendant le mouvement des Gilets jaunes.