Je vis et travaille en Égypte depuis 24 ans. Originaire de Bretagne, diplômée de Sciences Politiques et directrice de projet au Département International de l’AFPA (Association pour la Formation Professionnelle des Adultes), j’ai mené des projets de développement en Inde, en Pologne, en République tchèque, au Vietnam, dans les Territoires palestiniens, en Jordanie et en Syrie, dans le cadre de missions de courte durée, financées par l’Union européenne, la Banque mondiale, l’Organisation des Nations unies et l’AFD (Agence française de développement), à partir de ma base au Caire. Avec une équipe de formateurs de l’AFPA, j’ai remis en état vingt centres publics de formation technique égyptiens dans les secteurs de l’industrie, du bâtiment, de l’hôtellerie, et du prêt-à-porter. Depuis 2006, je suis consultante indépendante et j’effectue des missions de courte durée, sur place ou dans la région, toujours dans le domaine de la formation professionnelle.
Je suis membre de Français du monde-adfe depuis 20 ans et ai été la présidente de la section locale pendant 10 ans, jusqu’à mon élection en tant que conseillère consulaire pour l’Egypte en 2014. Je continue à y être très active car les membres de notre association, tous très engagés dans leur vie professionnelle, ne disposent pas du temps nécessaire pour l’animation des activités culturelles, festives et caritatives développées au niveau associatif.
J’assure aussi une permanence « emploi-formation » au consulat, depuis maintenant 15 ans, et je m’intéresse particulièrement aux familles des enfants boursiers, mais aussi aux personnes âgées françaises qui vivent en Egypte et dont certaines ont pratiquement perdu tout lien avec leur famille.
Et je n’oublie pas les ressortissants français incarcérés en Egypte. Les problèmes liés à la prise en charge par la CFE sont récurrents et demandent une attention très soutenue. Nos compatriotes rencontrent, en effet, des difficultés particulières pour financer leurs contributions d’une part, et se plaignent par ailleurs du faible niveau des remboursements.
Ce problème est particulièrement important pour les retraités qui ont pour seul revenu une pension de réversion. La catégorie aidée est alors d’un grand secours.
Etre conseillère consulaire consiste à effectuer vraiment un travail de terrain, à l’écoute de nos compatriotes expatriés, qu’ils soient de passage ou résident en Egypte depuis de longues années. Je trouve qu’il est passionnant de contribuer, avec l’aide des consulats, à résoudre les problèmes administratifs ou sociaux de nos compatriotes en difficulté à travers les différents conseils (Enseignement, Affaires Sociales ou Sécurité) et à mettre du lien entre nos compatriotes à travers les associations. Pour la majorité des membres de Français du monde-adfe, il s’agit de leur faire découvrir l’Egypte, pays très attachant où j’ai choisi de continuer à résider avec, bien sûr, des séjours prolongés en France.
Marianick Urvoy, Egypte
Extrait du magazine Français du monde n°200 : « Portraits de nos conseillers consulaires : un retour d’expérience sur leur mandat »