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Français du Monde-adfe au Cambodge s’engage durablement dans l’accompagnement des écoles françaises de ce pays. Trois responsables répondent aux questions de la rédaction du magazine Français du monde. 

Yvon Chalm, vous êtes Président de la section Cambodge, pouvez-vous nous présenter une cartographie des écoles françaises au Cambodge ?

Un rapide rappel historique, le Cambodge est un pays de 16 millions d’habitants, pleinement indépendant depuis 1953 et malgré les soubresauts de l’histoire, l’enseignement de la langue française s’y poursuit notamment au sein d’écoles publiques et de certaines universités dans le pays grâce à la promotion de la Francophonie. Ce réseau complète utilement l’enseignement en français par nos 4 écoles françaises et par l’Institut Français du Cambodge.

Au sein de Français du Monde Cambodge, en accord avec nos missions, nous avons décidé d’accompagner le développement des écoles françaises pour soutenir notre communauté qui rassemble environ 10,000 ressortissants. Le Cambodge a cette particularité historique d’avoir environ 53 % de la communauté française qui a aussi la nationalité cambodgienne. Nous considérons que c’est une richesse qu’il faut préserver et entretenir en aidant nos écoles françaises.

Notre principale communauté est située à Phnom Penh, capitale du pays, où nous avons historiquement le Lycée français René Descartes, établissement AEFE, avec qui nous avons organisé le Téléthon en 2017. Nous projetons de financer l’installation de la devise française « Liberté – Egalité – Fraternité » sur le fronton de cette école en 2019.

Nous avons par ailleurs plusieurs écoles de tailles plus petites en province, à commencer par Siem Reap qui est une école homologuée par l’AEFE et qui accueille une centaine d’élèves ; elle existe depuis 15 ans. Puis nous avons aussi deux autres écoles : l’une située à Battambang, école accueillant une cinquantaine d’enfants dans cette ville à forte tradition de langue française avec une antenne de l’Institut Français du Cambodge, enfin, nous avons l’école de Sihanoukville dans le sud du pays qui accueille une vingtaine d’élèves.

Florian Bohême, Vice-Président de Français du monde au Cambodge et administrateur national de Français du monde-adfe, pouvez-vous nous présenter le Fonds de soutien aux écoles françaises du Cambodge ?

Ce fonds de soutien est né sur les cendres de la réserve parlementaire qui a été supprimée l’an passé. De 2014 à 2017, par l’action de notre section et de nos élus consulaires, nous avions pu lever 32 000 euros pour accompagner concrètement nos écoles françaises au Cambodge.

Nous avons donc décidé de poursuivre cette action, car nos écoles sont en situation de fragilité, soit par les restrictions budgétaires connues de tous ou encore par un mouvement des populations françaises au sein de la zone Asie qui font que d’une année à l’autre les effectifs scolaires peuvent augmenter ou diminuer considérablement.

La première chose est que ce fonds de soutien servira uniquement au financement de l’investissement dans nos écoles, nous ne souhaitons aucunement nous substituer à la puissance publique, c’est d’abord à l’État français d’assumer ses responsabilités.

Mais nous pensons important de poursuivre notre accompagnement en proposant un cadre transparent où un jury se réunira une fois par an pour financer des projets, avec une enveloppe annuelle d’un minimum de 1000 $.

Ensuite, ce fonds de soutien pourra recevoir des dons de personnes physiques ou morales qui le souhaitent. Par leur contribution, ces personnes pourront financer des projets culturels, sportifs ou encore dans le domaine du développement durable.

Grâce au dispositif de déduction fiscale, les personnes qui le souhaitent peuvent faire un don directement défiscalisé par Français du Monde et ainsi obtenir une déduction de 66 % sur leur impôt sur le revenu. Attention : ce sont uniquement les personnes résidant en France et y payant leurs impôts qui pourront bénéficier de la déduction fiscale.

Ce fonds de soutien est amené à grandir et nous appelons toutes et tous à la générosité pour accompagner ce réseau éducatif qui est une richesse pour un pays en développement comme le Cambodge, pays qui entretient un lien historique avec la langue française, puisque Feu Sa Majesté le Roi Sihanouk est l’un des membres fondateurs de l’Organisation internationale de la Francophonie.

Jean Lestienne, en tant que Conseiller consulaire des Français au Cambodge, pouvez-vous nous rappeler le mécanisme des bourses scolaires ?

Comme partout dans le Monde, les ressortissants français peuvent bénéficier du dispositif des bourses scolaires. Au Cambodge, la commission des bourses se réunit en avril puis octobre de chaque année. J’invite les lecteurs à vérifier à quel moment les commissions se réunissent dans leur pays de résidence, s’ils souhaitent déposer une demande.

Les bourses sont accordées sous conditions de ressources et couvrent totalement ou partiellement les frais de scolarité appelés. Elles peuvent être attribuées aux enfants, de maternelle, primaire, secondaire (premier et second cycle) et dans les classes préparatoires post baccalauréat et préparatoire BTS, Les enfants pour lesquels une bourse est demandée doivent être de nationalité française et inscrit au registre des Français de l’étranger.

Les enfants doivent résider avec au moins l’un des parents dans le pays où est situé l’établissement de scolarisation

Nous pouvons également étudier des dossiers pour des enfants éloignés d’une école Française, et suivant le programme scolaire français : notamment ceux inscrits au CNED ou ceux scolarisés dans un établissement homologué pour le programme français mais non affilié à l’AEFE.

L’attribution d’une bourse se fait par une prise de décision collégiale entre les membres de la commission locale des bourses (composée de fonctionnaires, représentants des écoles et élus consulaires) selon des critères qui s’appliquent dans le monde entier et qui dépendent notamment des revenus annuels bruts, des charges annuelles déductibles, des revenus annuels nets de la famille, des frais de scolarité annuels pris en compte, du revenu annuel de référence, du nombre de parts de la famille, du quotient familial, du taux de chancellerie, et enfin de l’indice parité de pouvoir d’achat.

Au Cambodge, au sein du Conseil consulaire de l’enseignement réuni en formation bourses, nous sommes deux élus conseillers consulaires pour Français du Monde-adfe (sur trois élus pour la circonscription), Théany Phal et moi-même. Yvon Chalm en sa qualité de président de la section Cambodge y participe également en tant que représentant de Français du monde-adfe.

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