Ces deux dernières années, plusieurs épidémies d’oreillons ont touché différents pays, États-Unis, Belgique et plus récemment la Norvège. Touchant généralement les enfants, ces épidémies ont majoritairement concernées des adolescents et des jeunes adultes.
Ceci s’explique le plus souvent par :
- Une couverture vaccinale incomplète, notamment pour la deuxième dose ;
- Une efficacité vaccinale qui n’est pas de 100 % ;
- Des contacts répétés avec des malades.
Que sont les oreillons ?
Les oreillons sont une infection causée par un virus appelé « paramyxovirus ».
Les symptômes habituellement associés à cette maladie sont la fièvre, le gonflement douloureux des glandes salivaires situées devant les oreilles (les parotides) et des maux de tête. La transmission du virus se fait sans contact obligatoire. Des particules virales peuvent être excrétées par la salive du malade, contaminer l’air alentours et infecter une nouvelle cible.
Le traitement est symptomatique (c’est à dire principalement un traitement de la douleur), les antibiotiques ne fonctionnant pas pour les virus.
La période d’incubation est de 2 à 3 semaines. La période de contagiosité va de six jours avant à six à neuf jours après l’apparition des symptômes.
Dans la plupart des cas, cette maladie guérit sans séquelle. Cependant, une orchite (infection des testicules entrainant rarement une diminution de la fertilité) ou une méningite virale (n’entrainant que très rarement de séquelles) peuvent compliquer le tableau. Les personnes à risque de développer ces complications suite à cette maladie sont principalement les adolescents et les jeunes adultes ainsi que les personnes à faible immunité. Ces complications sont moins fréquentes chez les personnes vaccinées.
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) précise que l’isolement des malades est inefficace
Que faire si vous avez été en contact avec une personne souffrant des oreillons ?
Le conseil donné par la santé publique à ceux ayant eu un contact avec un patient atteint d’oreillons est de se faire vacciner, en tout cas pour ceux n’ayant pas déjà développé la maladie. Cela vaut également pour ceux précédemment vaccinés. Le vaccin contre les oreillons protège également contre la rubéole et la rougeole.
Une deuxième dose à un mois d’intervalle complétera le schéma vaccinal si vous n’avez jamais été vacciné contre les oreillons.
En cas d’apparition des symptômes décrits ci-dessus, veuillez consulter votre médecin traitant.
Stéphane Mukkaden