Adolescent, Loïc Carlier voulait déjà se lancer dans la création d’entreprise… Entrepreneur dans l’âme, l’envie de partir à l’étranger fait son chemin dès l’âge de 14 ans. C’est en France, à la fin de ses d’études à Sciences Po Bordeaux, qu’il participe à une journée d’information sur la Russie organisée par la Chambre de Commerce et d’Industrie de Tours, grâce à laquelle il prend contact avec des entreprises françaises intéressées par le marché russe.
Son parcours d’entrepreneur
Amoureux des grands vins français, il établit un contact professionnel avec un négociant en vins et spiritueux pour lequel il part à la recherche de nouveaux débouchés en Russie dans le cadre d’une mission de Volontariat international en entreprise (V.I.E.). Deux plus tard, en 2007, il prolonge son activité et crée son entreprise d’importation et de vente de grands crus français à Saint-Pétersbourg soutenu par une très forte motivation mais dans la plus grande solitude. Les difficultés administratives en Russie s’enchaînent. « C‘est la croix et la bannière. En Russie, tout est possible mais il faut toujours sortir du chemin », se rappelle-t-il.
C’est alors qu’il prend conscience qu’il ne pourra compter d’aucune aide extérieure, ni des structures administratives françaises, en particulier de la Mission économique, qu’il juge en totale inadéquation avec les exigences d’un jeune et « petit » entrepreneur. « Les outils sont à leur disposition mais il n’ y a personne pour vous mettre sur la voie. Je dirais que le principal problème réside dans le manque total de présence sur le terrain de personnel formé aux exigences des entrepreneurs. Seules les grandes entreprises les intéressent. » L’entraide entre entrepreneurs est en revanche une occasion d’apprendre et de s’affirmer dans son projet localement, tout comme les rencontres parfois les plus inattendues, vécues comme de véritables coups de pouce quand la situation semble totalement désespérée. Loïc salue au passage un ressortissant malien par l’intermédiaire duquel il a pu obtenir son visa, car selon ce dernier « entre Français, il faut s’entraider.«
Aujourd’hui, l’aventure continue en… Allemagne, à Berlin, « une ville en plein développement dans un pays où le parcours de création d’entreprise est bien fléché » selon Loïc. Il a finalement créé une autre entreprise, Crusco, à mi chemin entre la Russie et la France et reste satisfait de son passage par la Russie : les objectifs ont été remplis et les clients sont restés à ses cotés.
Ses conseils en bref
Un secret pour réussir à l’étranger ? « Ne compter que sur soi-même. Se donner des objectifs au delà desquels savoir reconnaitre les limites de son projet. Bien préparer son dossier en amont. Le travail, l’endurance et la confiance en soi. »
Deux sites Internet utiles pour entrer en contact avec d’autres expatriés : www.internations.org et d’autres entrepreneurs : www.xing.com
Son site Internet : www.crusco.de.
Gaëlle Barré