Cela fait maintenant un an que l’Institut français a vu le jour. Présidé par Xavier Darcos, l’établissement public à caractère industriel et commercial qui a remplacé CulturesFrance a comme objectif la promotion de l’action culturelle extérieure de la France.
Le ministère des Affaires étrangères pouvait déjà compter sur un réseau culturel d’envergure, fort de 150 « instituts français » et d’autant de services de coopération et d’action culturelle dans les ambassades, mais son souhait était de créer une agence se rapprochant des officines culturelles étrangères comme l’Instituto Cervantès pour l’Espagne ou le British Council pour le Royaume-Uni.
Le 26 janvier dernier, l’Institut français a présenté à la presse ses objectifs pour l’année 2012. La volonté de réunir les divers instituts culturels au sein de l’Institut français est confirmée. En effet, 12 instituts culturels (Abou Dhabi, Cambodge, Chili, Danemark, Géorgie, Ghana, Inde, Koweït, Royaume-Uni, Sénégal, Serbie et Singapour) sont rattachés à titre d’expérimentation pour les années 2012 et 2013 à l’Institut français à Paris (et non plus au ministère des Affaires étrangères). Un bilan de cette expérience sera fait au début de l’année 2014. Le budget de l’Institut français atteint désormais 65,5 millions d’euros. Une campagne de mécénat sera également mise en place afin de développer les ressources de l’Institut. Des conventions ont aussi été signées début 2012 avec 11 régions et 13 grandes villes françaises.
Le développement du numérique est l’une des priorités de l’Institut français. Le site Internet va être repensé, une plateforme numérique sur le cinéma est d’ores et déjà disponible pour le réseau culturel français à l’étranger. L’Institut français est aussi présent sur les médias sociaux Dailymotion et Facebook et sera prochainement sur Twitter. Le partenariat signé le 12 janvier 2012 avec l’Ina confirme leur volonté de promouvoir le patrimoine audiovisuel français.
La mise en valeur du numérique coïncide avec l’autre objectif majeur de l’Institut français : attirer un nouveau public et en particulier les jeunes. Pour ce faire, des débats d’idées et de nouveaux programmes vont être organisés.
Le désir de maintenir une « diversité culturelle » forte semble toujours d’actualité. Ainsi, le soutien aux artistes du sud et aux cinémas émergents figurent parmi les priorités de l’Institut.