Ce lundi 28 novembre, les professeurs résidents du lycée français Charles-Lepierre de Lisbonne ont à nouveau montré leur mécontentement dans le conflit qui les oppose à l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE). Le point de désaccord porte sur le montant de l’ISVL (indemnité de vie locale) qui, au Portugal, est une des plus basses du réseau.
Lassés d’attendre en vain une revalorisation déjà obtenue par leurs collègues de la péninsule ibérique basés en Espagne, les professeurs résidents lisboètes du secondaire ont donc massivement cessé le travail, paralysant ainsi une grande partie des cours. Le taux de grévistes dépassait largement les 50%. Par ailleurs 35 d’entre eux se sont rendus en délégation à l’ambassade pour réaffirmer leurs revendications. Ils ont été reçus par la conseillère culturelle. Ils ont pu faire part de leur désir de voir les services économiques de l’ambassade réviser positivement l’évolution du coût de la vie au Portugal. En effet, l’inflation des prix sur les produits de consommation courante a conduit à une diminution réelle du pouvoir d’achat. A titre d’exemple, le prix d’un voyage en transports en commun est passé en trois ans de 0,79€ à 1,35€ et la TVA est passée l’an dernier de 16 à 23%, avant une nouvelle hausse prévue pour les mois à venir.
Alors que les enseignants réclament depuis maintenant deux ans une revalorisation de l’ISVL, ils ont vécu comme une véritable provocation la baisse de cette dernière en juin dernier (-50€ par mois). Devant le mépris affiché par les pouvoirs publics, ils ont décidé de ne plus effectuer certaines missions ne relevant pas de leurs obligations de service (organisation d’examens blancs, voyages scolaires, semaine de la science, encadrement du forum des métiers…).
La contestation monte en intensité, il serait donc bienvenu de la part de l’AEFE et de Bercy d’entendre les revendications enseignantes afin de ne pas tomber dans une situation à l’espagnole (grève lors du baccalauréat).
Mehdi Benlahcen