Édito

Riche de sa diversité et de sa vitalité, la francophonie se développe, et avec elle, une culture qui se perpétue et bourgeonne, permettant à des femmes et des hommes du monde entier de se comprendre et de partager les mêmes références et valeurs. La promouvoir, c’est reconnaître que nous, Françaises et Français, n’en sommes que copropriétaires, au même titre que bien d’autres : Canadiens, Camerounais, Haïtiens, Laotiens… Mais nous avons une responsabilité particulière : celle d’en défendre l’enseignement en favorisant la formation des professeurs, en renforçant notre réseau culturel, en développant les possibilités d’études en France pour les jeunes francophones, mais aussi en investissant massivement dans le numérique.

Une mission que nous présentent notamment Yan Chantrel, Alexandre Muller et Ivan Kabacoff, interrogés par Jaime Peypoch, mais que beaucoup de nos sections ont à cœur de remplir, malgré les difficultés, des Pays-Bas au Vietnam en passant par le Costa Rica. Sans oublier nos partenaires de la fédération FLAM, qui permettent à nos enfants scolarisés dans une autre langue d’apprendre le français et de conserver leurs racines. Leur rencontre mondiale a d’ailleurs réuni 320 participants issus de 26 pays. Enfin, rappelons-nous que la francophonie vit aussi grâce à celles et ceux qui, sans être de langue maternelle française, en sont tombés amoureux au point de consacrer leur vie à l’enseigner, en Argentine et ailleurs.

Si la francophonie est si importante, c’est aussi parce qu’elle est la langue des Lumières et des droits de l’Homme, aujourd’hui plus que jamais en danger. Catherine Smadja-Froguel revient ainsi sur la « super année électorale » qu’a été 2024, tandis que Vanessa Gondouin-Haustein met en lumière les atteintes à la souveraineté des peuples perpétrées pour des motifs capitalistes. Des logiques similaires, nous explique Vincent Roué, conduisent à la destruction des déserts, surexploités et transformés en décharges.

Allez, pour reprendre une belle expression que nous apprennent Kalliopi Ango-Ela et Muriel Samé Ekobo : « On est ensemble ».