Adoption internationale : au-delà des frontières

L’adoption internationale, un processus complexe et émotionnel, transcende les frontières nationales pour unir deux histoires dans un nouveau chapitre d’espoir. C’est une démarche qui permet à une famille d’accueillir un enfant d’un pays différent du leur, offrant ainsi à cet enfant une opportunité pour un avenir meilleur. Au cœur de ce processus, la Mission de l’Adoption Internationale (MAI) joue un rôle central.

L’Intérêt supérieur de l’enfant

L’adoption internationale est avant tout guidée par l’intérêt supérieur de l’enfant, principalement ceux âgés de moins de quinze ans, pour lesquels aucune alternative satisfaisante ne peut être trouvée dans leur pays d’origine. C’est un engagement à garantir un avenir plus prometteur pour ces enfants, en leur offrant une nouvelle famille et un nouvel environnement.

L’encadrement légal et international

La MAI est l’autorité centrale désignée par la Convention de La Haye de 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d’adoption internationale. Créée en 2009, elle est rattachée au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères. Deux conventions internationales régissent l’adoption internationale : la Convention des Nations Unies sur les droits de l’enfant de 1989 et la Convention de La Haye de 1993.

La MAI a pour mission de veiller à la conformité aux engagements pris dans ces conventions, tant par la France que par les pays d’origine. Elle exerce quatre missions fondamentales :

1. 1. Régulation et contrôle des opérateurs : La MAI supervise l’Agence française de l’adoption (AFA), délivre les habilitations et contrôle les organismes autorisés pour l’adoption. Cette mission garantit que chaque adoption se fait dans l’intérêt de l’enfant, en respectant les lois régissant l’adoption internationale.
   2. Expertise et veille juridique : La MAI collecte et met à jour des informations sur les procédures d’adoption, les conditions d’adoption à l’étranger, et accompagne les candidats tout au long de leur démarche d’adoption. Elle délivre l’autorisation de délivrance des visas long séjour adoption après un examen approfondi des dossiers.
   3. Stratégie et coopération : En collaboration avec les ambassades, la MAI mène des actions de coopération dans les pays d’origine pour aider les enfants qui n’ont pas de famille. Elle élabore également des stratégies pour influencer le changement en matière de protection de l’enfance et d’adoption internationale. La MAI gère les relations entre les autorités centrales de différents pays.
   4. Information et communication : La MAI fournit aux candidats et aux professionnels du secteur des ressources documentaires essentielles, publie des rapports et des brochures, et participe à des instances traitant de l’adoption et de la protection de l’enfance. Elle organise un colloque annuel pour faciliter l’échange d’informations entre les acteurs de l’adoption internationale.

Le processus d’adoption internationale

Le processus d’adoption internationale comprend plusieurs étapes :

1. 1. L’agrément : Obtention de l’agrément en vue d’adoption, qui atteste des capacités des parents adoptifs à offrir un environnement propice à l’épanouissement de l’enfant.
   2. Le choix du pays et de l’opérateur : Sélection du pays d’origine et de l’organisme d’accompagnement pour connaître les conditions d’adoption spécifiques.
   3. L’enregistrement du dossier à la MAI et la procédure à l’étranger : Enregistrement du dossier auprès de la MAI par l’organisme d’accompagnement, et mise en place de la procédure à l’étranger, qui varie en fonction de la Convention de La Haye.
   4. Le séjour dans le pays d’origine et le retour avec l’enfant : Les futurs parents séjournent dans le pays d’origine pour établir une relation avec l’enfant, puis accomplissent les formalités nécessaires pour le retour en France.
   5. Le suivi de l’enfant : Après l’arrivée de l’enfant dans sa famille adoptive, un suivi post-adoption est essentiel pour garantir une adaptation harmonieuse de l’enfant dans son nouvel environnement familial et social.

Statistiques de l’adoption internationale en 2022

En 2022, 232 enfants ont été adoptés à l’étranger par des ressortissants français ou étrangers résidant en France, contre 252 en 2021. En 2022, les 5 premiers pays d’origine sont la Thaïlande : (39 adoptions), Madagascar (39 adoptions), le Vietnam (32), la Colombie (19) et la Tunisie (14).

Voir aussi :

• • Adopter à l’étranger – Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr)
  • Réforme de l’adoption internationale – Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr)
  • Les acteurs de l’adoption internationale – Ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (diplomatie.gouv.fr)