Mon parrain m’a permis d’étudier
« Sans le parrainage, je n’aurai pas pu aller au-delà de la 3ème . Orphelin de père et de mère, il m’aurait été impossible de financer les cahiers, les stylos et mon uniforme. En plus, les échanges avec ma marraine m’ont encouragé continuellement à ne pas lâcher mes études. Aujourd’hui, j’ai une maîtrise de droit et je prépare les concours de la fonction publique. Je remercie sincèrement Solidarité Laïque pour son soutien. Et, en retour, je me rends régulièrement au centre éducatif pour expliquer aux enfants combien l’éducation est importante et pour les aider dans leurs devoirs. »
Ibrahim Mission, parrainé à Dikoson (Burkina Faso) et diplômé
« Une fille qui étudie aura plus de chance d’échapper au mariage précoce, deviendra une femme autonome financièrement et transmettra à ses enfants le désir d’apprendre. Une fille qui étudie, c’est aussi une fille qui sait se soigner et qui, devenue mère, saura soigner ses enfants et leur évitera des maladies graves. Oui, nous faisons tout ici pour que les filles aient accès à une éducation de qualité. »
Blandine Ky, directrice du centre Benebnooma Burkina Faso
« Mon parrainage a changé ma vie »
Juliette, née en 1991 au Bénin, est issue d’une famille de sept enfants. Ses trois sœurs aînées n’ont jamais été scolarisées, deux autres sont décédées. Au moment où l’enquête sociale a été transmise au Conseil des activités éducatives du Bénin (Caeb), Juliette marchait avec une béquille suite à une amputation d’une jambe, à la suite d’un accident de la circulation, à l’âge de 4 ans. Elle a été parrainée en 2000, étant alors au cours élémentaire. A la suite du décès du père, alité depuis 10 ans, la maman, vendeuse de beignets ayant subi une opération et ne pouvant plus travailler, est repartie dans sa famille, laissant Juliette et sa petite sœur âgée de 3 ans à la charge de leur grande sœur.
En avril 2004, un responsable et une bénévole de Solidarité Laïque se sont rendus au Caeb ; l’assistante sociale les a accompagnés chez Juliette. Les services sociaux pensaient qu’il fallait attendre la fin de la croissance pour appareiller Juliette d’une prothèse fémorale. Mais les conditions dans lesquelles elle vivait avec son handicap, en plus de la charge de sa petite sœur, ont poussé l’équipe à ne plus attendre. La prothèse a été posée définitivement en décembre 2004, grâce à la générosité de ses parrains et à l’aide de Solidarité Laïque.
Quelques mois après, grâce à l’assistante sociale, la maman est revenue à la maison. Depuis son entrée en 6ème, Juliette est la première de sa classe avec une moyenne supérieure à 15.
Elle est suivie régulièrement dans le centre d’orthopédie pour le renouvellement de ses chaussures et la vérification de sa prothèse. L’avenir s’est ouvert pour Juliette.
Juliette, une filleule du Bénin
Neuf bénévoles au service du parrainage
« Nous sommes retraitées ou encore en activité, anciennes enseignantes ou non, et sommes venues venues à Solidarité Laïque parce que nous avions parrainé un enfant, ou pour découvrir un autre monde que le nôtre et ne pas gâcher les compétences acquises tout au long de notre carrière.
L’ambiance qui règne rue Corvisart, le fait qu’il y ait beaucoup de jeunes qui ne nous snobent pas, le fait d’être bien intégrées à l’ensemble des personnels de Solidarité Laïque, les valeurs défendues par l’organisation : tout cela a joué pour que nous militions.
Nous assurons les liens entre les associations sur le terrain et les marraines et parrains pour lesquels nous sommes les interlocutrices privilégiées. Nous suivons au quotidien, recueillons un maximum d’informations auprès des associations locales, cherchons et trouvons des solutions aux divers problèmes qui se posent. Nous assurons le suivi administratif et trouvons très intéressantes les relations avec les partenaires africains, colombiens, haïtiens ou libanais. »
Marie-France, Annie, Monique, Gisèle, Florence, Claudine, Jacqueline, Françoise, et Annie
