Le 25 mai 2014, pour la première fois, les citoyens français établis à l’étranger élisaient, dans le monde entier, leurs 442 conseillers consulaires institués par la loi du 22 juillet 2013. Il fallait trouver des candidats dans le cadre de 130 élections locales simultanées et animer des relais d’information. Notre association tenait à ce que cette nouvelle élection de proximité fût connue et comprise par tous.
Conformément à la vocation civique de notre association, nos sections, le Bureau national et le siège de l’association ont apporté leur appui pratique à aux candidats en particulier ceux qui n’avaient aucune expérience. L’association était leur interface avec le Ministère des Affaires étrangères.
Pour la mouvance de gauche, que notre association a vocation à regrouper au-delà des clivages de partis, le résultat est encourageant : 150 sur les 170 élus de gauche sont membres de Français du monde-adfe. Le résultat global de la gauche s’établit à 38,01 %. C’est en Union européenne, en Afrique du Nord et de l’Ouest que la gauche compte la plus forte proportion d’élus.
Quelques observations s’imposent.
La réforme établit une juste proportion entre le nombre de Français et celui de leurs élus. Des sous-continents tels que l’Amérique du Nord, la Chine et l’Asie du Sud-Est, l’Australie, où les communautés françaises se sont beaucoup développées depuis dix ans, ont maintenant des représentants aux conseils consulaires alors qu’elles n’en avaient jamais eus : Canton, Séoul, Port Vila, Houston, Vancouver et bien d’autres…
La participation à cette élection de proximité, bien que faible, 16,5%, a été cependant supérieure à celle des élections européennes. Est-ce grâce au vote par internet, et ce, malgré les difficultés auxquelles ont été une fois de plus confrontés les électeurs internautes ?
Cette faiblesse de la participation s’explique d’abord par la dispersion géographique des électeurs mais aussi par le fait que nos compatriotes sont très bien intégrés dans leur pays de résidence. Ils ne perçoivent l’utilité de l’administration consulaire et des élus que lors de démarches difficiles ou d’accidents de la vie. Hors de l’orbite des écoles françaises, des Instituts et Alliances, des chambres de commerce, l’élection ne passionne pas.
Cela ne retire aucune légitimité aux conseils consulaires, car seule l’élection est source de représentativité. Ces conseils assurent une vie démocratique dans les communautés. Ils feront leurs preuves et nous les y aideront.
Un grand merci à ceux, candidats, militants, électeurs qui se sont investis dans cette aventure démocratique.