Mode d’emploi :
– Chaque candidat peut, jusqu’au 20 mars, saisir un maximum de 36 vœux :
- 12 universités
- 12 IUT-DUT
- 12 classes préparatoires aux grandes écoles (maximum de 6 CPGE sans internat, 6 CPGE avec internat)
- 3 mises à niveau (par exemple pour les filières hôtellerie ou arts appliqués)
Certaines écoles de commerce, Sciences Po Paris et les instituts d’études politiques de province sont exclus du processus APB.
– Chaque candidat peut, jusqu’au 31 mai, hiérarchiser ses vœux : les établissements n’ont pas connaissance de l’ensemble des demandes du candidat et se prononcent sur son admission sans savoir si ce dernier a fait d’autres vœux.
– A partir du 13 juin et suivant le calendrier, consultation et confirmation des résultats : si l’un des vœux du candidat est positif, ce dernier a 4 choix possibles :
- « Oui je valide. » Dans ce cas, tous les vœux disparaissent. Exemple : le candidat est pris sur son 7eme vœu, mais sur liste d’attente pour les 6 autres premiers vœux. Le oui définitif effacera ces 6 vœux.
- « Oui mais. » Le candidat accepte le vœu, mais attend de voir s’il n’est pas pris dans un deuxième temps sur un vœu mieux classé.
- « Non mais. » Le candidat refuse l’offre de formation en espérant obtenir dans un deuxième temps un vœu mieux placé. Cela signifie que le candidat prend le risque de ne rien avoir, puisqu’il renonce à la formation en question.
- « Non. » S’apparente à une démission de tous les vœux. Le candidat ne souhaite plus postuler pour aucune des formations présentes dans sa liste de vœux.
Stratégie de vœux :
Mise en place il y a 5 ans, la procédure admission post-bac a transformé radicalement l’approche de l’orientation universitaire.
Une des premières conséquences de la réforme APB est la mise en place d’une sélection non avouée à l’entrée à l’université. En effet, la principale nouveauté réside dans la disparition de la notion d’académie de rattachement. Autrefois, un bachelier ne pouvait (sauf rares dérogations) s’inscrire que dans une faculté de son académie. Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. L’étudiant peut candidater sur tous les établissements supérieurs sans limites géographiques. La conséquence majeure de cette disposition fut l’afflux important de dossiers dans les grosses universités parisiennes ou de province (Lyon, Toulouse, Marseille…). N’ayant pas assez de places pour accueillir tous les candidats, celles-ci ont été obligées de sélectionner les dossiers. Afin de contourner le problème juridique que pose cette sélection induite, beaucoup de facultés (en plus des Ecoles et des IUT) précisent désormais que les places pour suivre leurs formations sont limitées.
Cette nouvelle donne oblige les parents et les élèves à élaborer de véritables stratégies pour aborder au mieux l’entrée dans l’enseignement supérieur.
Ceci est d’autant plus vrai pour la deuxième phase de la procédure APB, celle de hiérarchisation des vœux. Pour contourner le problème de la sélectivité, l’Agence pour l’enseignement français à l’étranger (AEFE) a obtenu l’an dernier que tous vœux d’université (hors universités parisiennes et filières à capacités limitées) soient obligatoirement acceptés. Or, lors de la phase de résultat un vœu accepté conduit invariablement à effacer tous les vœux suivants. Prenons un exemple : un élève a effectué 30 vœux d’inscriptions, il se retrouve sur liste d’attente pour les 4 premiers vœux mais son 5eme vœu (une faculté) est accepté. Les 25 vœux suivants seront automatiquement effacés. Si le candidat a mal classé ses vœux il est désormais trop tard pour revenir en arrière. Il est donc primordial de bien penser son ordre de priorité, tout en gardant à l’esprit que les vœux d’universités d’élèves inscrits dans le réseau AEFE sont obligatoirement acceptés.
Mehdi Benlahcen
