L’association Français du monde – ADFE lance, avec le soutien de la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE), un appel solennel à la mobilisation et à l’union de l’ensemble de la communauté scolaire française à l’étranger, parents d’élèves, associations, personnels enseignants et non enseignants, syndicats, personnels de direction et de gestion, conseillers des Français de l’étranger, parlementaires, afin de défendre un bien commun essentiel : le réseau de l’enseignement français à l’étranger (EFE).
Ce réseau, pilier du rayonnement culturel, éducatif et diplomatique de la France, repose sur un équilibre fragile entre établissements en gestion directe, établissements conventionnés et partenaires. Cet équilibre est aujourd’hui gravement fragilisé par des décisions budgétaires prises sans vision d’ensemble ni concertation suffisante.
Un désengagement progressif de l’État aux conséquences lourdes.
Depuis plus de dix ans, les familles assument une part croissante du financement du système, représentant désormais près de 80 % du budget des établissements, quels que soient leurs statuts. Dans le même temps, l’État réaffirme un désengagement budgétaire massif, marqué par près de 78 millions d’euros de coupes en trois ans. Cette trajectoire budgétaire, menée sans visibilité pluriannuelle ni stratégie claire pour l’avenir du réseau, transfère la charge financière sur les familles et les personnels, et transforme les communautés éducatives en variables d’ajustement de choix comptables successifs. Les établissements en gestion directe (EGD), qui constituent historiquement l’ossature du réseau et un repère de stabilité pédagogique et institutionnelle, sont les premiers exposés à ces arbitrages avec les établissements conventionnés. Les conséquences se répercuteront sur l’ensemble du dispositif EFE.
Des personnels fragilisés, une qualité pédagogique menacée.
Les mesures récentes affectent directement celles et ceux qui font vivre l’excellence du réseau :
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- hausse brutale et non compensée des cotisations pour pensions civiles ;
- contraintes accrues pesant sur les personnels de recrutement local ;
- suppressions de postes et réduction des moyens humains affaiblissant l’offre pédagogique.
Ces décisions dégradent les conditions de travail, fragilisent les équipes et font peser un risque réel sur la continuité et la qualité du service public d’éducation à l’étranger.
Des mesures financières insoutenables pour les établissements et les familles.
Le transfert des charges vers les établissements se traduit par une hausse continue des frais de scolarité, sans amélioration de l’offre éducative. La ponction des fonds de réserve, y compris dans les EGD, limite durablement les capacités d’investissement, de rénovation et d’adaptation aux besoins locaux. À terme, c’est l’accessibilité sociale au réseau, sa diversité d’élèves et sa vocation d’ouverture qui sont menacées, au détriment des familles françaises comme étrangères.
En signant cette pétition, nous demandons :
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- l’arrêt immédiat des ponctions budgétaires arbitraires pesant sur les établissements ;
- la préservation des fonds de réserve, indispensables à la pérennité et au développement du réseau ;
- l’ouverture d’une concertation réelle, structurée et inclusive avec l’ensemble des acteurs ;
- La prise en charge totale, par l’État, de la part patronale des pensions civiles qui constitue la principale raison du déficit structurel de l’agence ;
- l’engagement d’une réforme de fond axée sur une vision de long terme, garantissant la soutenabilité financière, la qualité pédagogique et l’égalité d’accès à l’enseignement français à l’étranger.
Signer cette pétition, c’est défendre l’avenir du réseau de l’enseignement français à l’étranger, l’intérêt général, l’égalité d’accès et la qualité éducative pour nos enfants.


