Accueil 5 En débat 5 Coupes budgétaires : Inquiétudes des Français de l’étranger ( Page 2 )

Communiqué de Français du monde – ADFE

Le gouvernement a acté des économies de 10 milliards d’euros, annoncées après une révision en baisse de sa prévision de croissance 2024. Les annulations de crédits touchent la plupart des ministères et des opérateurs de l’État dans leurs missions d’enseignement, de recherche, de développement durable, de santé, d’actions sociales.

Français du monde – ADFE s’inquiète de l’impact potentiel que peut avoir ce plan d’économie sur le quotidien des Français à l’étranger. En effet, le gouvernement a acté plus de 174 millions d’euros d’annulation de crédits pour les programmes destinés aux communautés françaises, aux affaires consulaires, à la diplomatie culturelle, aux actions de la France en Europe et dans le monde. 

Ces nouvelles économies amplifient la baisse continue des budgets depuis plusieurs années, alors qu’un plan de “réarmement” de la diplomatie française recommandait un renforcement des moyens matériels et humains du ministère de l’Europe et des affaires étrangères.

Nous craignons une remise en cause importante des créations de poste pour le réseau consulaire et de nouvelles baisses des budgets sociaux destinés aux enfants boursiers, au programme AESH, à l’action sociale, au soutien au tissu associatif des français à l’étranger et au dispositif de soutien aux associations Français LAngue Maternelle (FLAM), alors même qu’ils sont déjà insuffisants.

Notre association a donc interrogé le ministère sur les conséquences précises de ces mesures budgétaires, notamment sur les postes d’agents dans les consulats, le montant disponible pour les bourses scolaires et les aides sociales. En attendant cette réponse que nous vous transmettrons, nous restons vigilants et continuerons d’apporter notre soutien aux Français de l’étranger.

Catherine Smadja-Froguel
Le Conseil d’Administration
Français du monde – ADFE

La lettre de Français du monde – ADFE adressée au Ministre délégué aux Français de l’étranger

Réponse du Ministre délégué

Malgré l’absence de réponse du Ministre délégué aux Français de l’étranger au courrier de l’association concernant les coupes budgétaires annoncés en février dernier, le Groupe Écologie & solidarité de l’AFE, dont plusieurs membres sont adhérents à Français du monde – ADFE, l’a interpellé à ce propos lors de la 40e session de l’Assemblée des Français de l’étranger AFE en mars 2024. Voici sa réponse :

« (…) La baisse de la croissance, même si en France, la croissance reste l’une des plus fortes de la zone Euro, nécessite de prendre un certain nombre de décisions de recalibrage budgétaire. Il a été annoncé pour 2024 une économie à réaliser de l’ordre de 10 milliards d’euros. Chacun doit faire des efforts, et en ce qui concerne le budget 151 de la DFAE, nous avons retenu 8 millions d’euros sur le titre 2 et 3,5 millions d’euros d’économies hors titre 2.

Sur le titre 2, je rappelle que ce budget avait reçu une augmentation sans précédent dans la loi de finances initiale de 2024 à 165,2 millions d’euros, soit +24,2 millions d’euros et + 17% par rapport à 2023. Avec cet effort demandé, nous n’aurons pas de suppression d’ETP dans nos services consulaires et maintenons donc bien la création de 20 ETP et le redéploiement de 10 ETP en 2024. Les économies, si je puis dire, se feront donc sur les budgets de réserve, avec sécurité, qui sont toujours prévus dans les budgets. En ce qui concerne leur titre 2, ce sont 3,5 millions, et là aussi c’est la réserve de précaution qui sera sollicitée et qui n’aura donc pas ces efforts d’impact sur le montant de bourses que nous avons prévu dans le budget 2024 (…) En ce qui concerne le programme 105, de la même façon, c’est la réserve qui sera mobilisée, et nous aurons aussi un impact sur la gestion d’un certain nombre de frais de fonctionnement et aussi au niveau de la direction, des immeubles et de la logistique. Pour ce qui concerne le programme 185, les coupes sont très limitées et concernent 3 millions d’euros et concernent l’AEFE qui représente 0,7 % du budget. (…) »

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