Accueil 5 En débat 5 « Santé pour tous »

L’OMS célèbre cette année son 75ème anniversaire en marquant son engagement pour la « Santé Pour Tous » ce 7 avril 2023.

 
Les soins de santé primaires et la Déclaration d’Alma-Ata

La conférence Internationale sur les soins de santé primaires sous l’égide de l’OMS réunie à Alma-Ata en 1978 réaffirmait que :

« (…) la santé, qui est un état de complet bien être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en l’absence de maladie ou d’infirmité, est un droit fondamental de l’être humain, et que l’accession au niveau de santé le plus élevé possible est un objectif social extrêmement important qui intéresse le monde entier et suppose la participation de nombreux secteurs socioéconomiques autre que celui de la santé. »

Un développement économique empreint de justice et de solidarité sociales ne peut se conceptualiser indépendamment des soins de santé primaires qui en constitueront le premier maillon pour atteindre cette vision de la santé pour tous.

Les soins de santé primaires, adoptés par une majorité de pays, ont permis, grâce à une intervention sanitaire rapide et accessible, de contribuer à la réduction de la mortalité et la morbidité infantile dans le monde.

 

Les défis de la santé pour tous

De nombreux facteurs ont ralenti les objectifs de santé pour tous ces 2 dernières décennies : un engagement politique des états insuffisants que traduisent un ralentissement socio-économique et l’installation d’une pauvreté multidirectionnelle : difficultés d’accès à l’éducation, l’eau potable, l’électricité… Le doublement des catastrophes naturelles en 20 ans dû au changement climatique (sécheresse, cyclones tropicaux, inondations), celles dues à l’activité humaine (guerres, conflits ethniques, dégradation des sols, déforestation, pollution chimique, etc.)

Des facteurs restent indispensables pour une santé pour tous dans le monde : la paix et la stabilité à l’intérieur des pays et dans le monde, le renforcement mondial de la coopération technique et de la recherche scientifique et l’établissement d’une surveillance active des épidémies et une mise à disposition par des moyens sanitaires appropriés pour leur maîtrise et éradication.

Les stratégies nationales pour améliorer la santé sont nombreuses, mais souvent limitées par les ressources financières, économiques, culturelles des pays. Chaque gouvernement doit fixer ses priorités en fonction de la situation sanitaire et des besoins de ses populations.

Un investissement politico économique des états est indispensable pour les services de santé et l’éducation dans un cadre de bonne gouvernance et de respect des droits de l’homme.

 

Élisabeth Kanouté
Administratrice de Français du monde – ADFE
Mali

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