Ici, à la section de San Francisco, nous nous voyons plus que d’habitude. Les distances sont un obstacle en temps normal, il y a un ou deux ponts à traverser, les « gens d’en face », c’est-à-dire qui vivent à San Francisco, ont plus de mal à franchir la Baie que les autres. Il faut admettre que les adhérent-e-s qui habitent à l’est de la métropole (quelle hyperbole !) sont assez dispersé-e-s dans différentes banlieues. Mais on y arrive, même si le groupe est parfois réduit.
Donc, en cette période de confinement, on « zoome ». Et la lecture partagée, activité régulière sinon à haute fréquence, a donné lieu à des envies de rencontres plus proches. Une amie de France nous a indiqué un petit jeu pour faire marcher nos méninges : l’un-e de nous pioche dix mots dans le dictionnaire, pris au hasard, et nous les utilisons dans un petit texte que nous lisons sur Zoom. Une ancienne du groupe, qui habite depuis quelques années à Grenoble, nous rejoint, ce qui pimente nos rendez-vous du dimanche.
La semaine dernière, notre Secrétaire, qui est musicienne, nous a « fait chanter » de vieux tubes français, paroles à l’appui. Cacophonie assurée par le Zoom.
Et bien sûr, on s’enquiert de la santé physique et mentale des un-e-s et des autres, on échange des informations sur comment confectionner ou se procurer des masques, les engagements et actions auxquels nous sommes associé-e-s au niveau de la communauté dans laquelle nous vivons, etc.
Outre les échanges de textes, qui se sont montrés encore plus créatifs, nous avons eu aujourd’hui une discussion centrée sur l’enseignement par Zoom, avec les points de vue d’une mère, d’un enseignant du primaire et d’une ancienne directrice d’établissement. Enrichissant. Ce qui nous a stimulé-e-s dans l’amorce de notre projet « après-coup », encore à ses balbutiements (le projet et l’« après-coup » d’ailleurs).
Yvette Chalom, section de San Francisco