Notre association, Français-du-monde-adfe Chili, représentant de nombreux compatriotes ayant choisi le Chili comme pays de résidence, partageant la vie et l’histoire de ses habitants, ne peut demeurer spectatrice face à ce qui est en train de se passer dans ce pays aujourd’hui. Si nous réprouvons les actions de violence, nous souhaitons clairement exprimer que :
- on ne peut répondre aux manifestations sociales de revendications qui, en grande majorité, se sont déroulées dans tout le pays de façon pacifique par la criminalisation de la population, ni par l’envoi de l’armée et l’utilisation du couvre-feu.
- Nous-mêmes, surtout ceux parmi nous qui ont vécu la dictature de Pinochet, sommes plus que préoccupés par le décret d’état d’urgence à Santiago et dans plusieurs villes de province, comme seule réponse à des manifestations sociales qui proviennent de l’inertie des autorités et des élites ainsi que de leur incompréhension face aux demandes sociales.
- Tout comme le mouvement des « gilets jaunes » l’an dernier en France, mouvement né d’un refus de la hausse des tarifs de carburant, il s’agit d’un refus de la part des Chiliens de son modèle économique dont nous souffrons tous, accompagné d’abus de toute sorte qui pénalisent encore davantage les familles les plus vulnérables dont le budget familial supporte mal les augmentations fréquentes des prix.
Nous continuerons à apporter notre soutien, autant que faire se peut, pour que prévalent la justice, la démocratie et le respect des droits de l’homme dans le Chili que nous aimons.
Santiago, 19 octobre 2019.