La Fondation Cartier pour l’art contemporain rend hommage au photographe malien Malick Sidibé avec une grande exposition rétrospective réunissant plus de 250 photographies à Paris jusqu’au 25 février 2018.
Disparu en 2016, Malick Sidibé, « l’œil de Bamako », était le reporter de la jeunesse de Bamako dans les années 60. Aucune soirée ne pouvait se passer sans sa présence, sans son appareil. Il était la clef du succès des soirées bamakoises et il accentuait l’ambiance joyeuse.
« Danser, c’est bon, dans la vie, il faut s’amuser, après la mort c’est fini ! » Et devant l’objectif de Malick Sidibé on se déhanche ou on prend la pose et des rencontres heureuses sont immortalisées.
Malick Sidibé
Regardez-moi !, 1962
Gelatin silver print
99.5 x 100,5 cm
Collection Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris
© Malick Sidibé
Malick Sidibé photographie la jeunesse malienne joyeuse aspirant à la liberté. Le Mali devient indépendant le 22 septembre 1960. Les garçons et les filles se rapprochaient grâce au twist, au rock and roll et aux rythmes afro-cubains. Le son si particulier des disques vinyles crépite tout au long de l’exposition. Les sons viennent d’Europe et de Cuba mais la créativité et l’effervescence est bien malienne.
Aux retours des soirées, le lundi ou le mardi, il affichait devant son studio les photos des soirées. Seuls les garçons achetaient les photos et les offraient en souvenir aux filles.
Figure fondatrice de la photographie africaine contemporaine, vous découvrirez également les portraits pris en studio qui était toujours très animé et où toute la société de Bamako se rassemblait.
Malick Sidibé
Mon chapeau et pattes d’éléphant, 1974 Gelatin
silver print
60.5 x 50.5 cm
Courtesy CAAC – The Pigozzi Collection, Genève
© Malick Sidibé
« En studio, j’aimais le travail de composition. Le rapport du photographe avec le sujet s’établit avec le toucher. Il fallait arranger la personne, trouver le bon profil, donner une lumière sur le visage pour le modeler, trouver la lumière qui embellit le corps. J’employais aussi du maquillage, je donnais des positions et des attitudes qui convenaient bien à la personne. J’avais mes tactiques. » (Extrait du catalogue de l’exposition Malick Sidibé , Mali Twist – Coédition Fondation Cartier pour l’art contemporain, Paris / Editions Xavier Barral, Paris )
Malick Sidibé, c. 1972
Gelatin silver print
120 x 120 cm
Courtesy succession Malick Sidibé
© Malick Sidibé
Les visiteurs pourront retrouver l’ambiance du Studio de Malick Sidibé, reconstitué pour l’occasion et installé dans la grande salle du rez-de-chaussée. Aux visiteurs donc de prendre la pose et de partager leurs photos sur les réseaux sociaux avec le hashtag #StudioMalick. Une sélection de photos sera partagée chaque semaine sur le compte Instagram de la Fondation Cartier (@fondationcartier).
Après l’exposition, faites donc un tour à la librairie / boutique de la Fondation pour dénicher dans une magnifique sélection internationale des livres, des films et de nombreux objets dérivés comme par exemple les badges au nom de cette jeunesse organisée en groupe de clubs : les marioles, les héros, les mouches, les requins, les mondains, les cancres, les intimes.
Simon Holpert
Du 3 au 12 novembre 2017, vous pouvez participer au jeu concours pour gagner un des goodies autour de l’exposition en répondant uniquement par courriel à à la question ci-dessous et en indiquant votre adresse postale :
Qui est le chanteur-guitariste de la chanson dont le titre de l’exposition Malick Sidibé, Mali Twist fait référence ?
Le tirage au sort aura lieu le lundi 13 novembre et les gagnants seront informés par courriel le jour du tirage au sort.