La reconnaissance de vos périodes de formation à l’étranger dépend beaucoup du pays où vous séjourniez. À l’intérieur de l’Europe, elle est favorisée par les mesures encourageant la mobilité des étudiants et des chercheurs. Au niveau mondial, en revanche, c’est encore le cas par cas qui prévaut. Explications extraites de l’ouvrage “Partir étudier à l’étranger” de Sophie Collet.
Découvrir une autre culture, une autre langue, un autre pays, ça n’est jamais du temps perdu. Mais quitte à étudier à l’international, autant faire que cette expérience soit valorisée en France. Les formations étrangères sont-elles reconnues académiquement en France ? Et dans le monde du travail, un diplôme acquis à l’étranger aura-t-il autant de valeur qu’un diplôme français ?
En Europe, un bon système d’équivalences
L’UE s’est engagée en 1998 à constituer un espace favorisant la mobilité des étudiants, des enseignants et des chercheurs, et à rendre cet espace lisible et attractif à l’échelle du monde entier. C’est ce qu’on appelle le processus de Bologne, d’où est née la fameuse réforme LMD (licence, master, doctorat). Aujourd’hui, 48 pays de la “grande Europe” y adhèrent et ont tenté de faire coïncider leurs systèmes d’enseignement supérieur.
La réforme LMD fixe trois niveaux de qualification : d’abord la licence, puis le master et enfin le doctorat. L’objectif ? Parvenir à une reconnaissance des études effectuées, tant académique que dans le monde du travail, afin de mettre en place une vraie mobilité dans les pays d’Europe, des étudiants comme des professionnels. Les étudiants sont censés pouvoir circuler librement sur le continent pendant leurs études et exercer la profession correspondant à leur diplôme dans n’importe quel État membre de l’UE.
Pourtant, si la mobilité académique a réellement progressé grâce à ce système, la reconnaissance professionnelle, elle, reste difficile à mettre en œuvre, excepté pour les professions réglementées. En outre, il continue d’exister des disparités de niveaux (et des préjugés) dans l’espace de Bologne. Ainsi un professeur responsable de la sélection en master ou un employeur ne considéreront pas forcément de la même manière une licence obtenue en Roumanie ou un bachelor obtenu en Angleterre !
Dans le reste du monde, des situations inégales
Hors d’Europe, il n’existe pas de coordination internationale de reconnaissance des diplômes.
Si votre qualification ne relève pas d’une formation réglementée, il vous reste un recours. Il s’agit du centre ENIC-NARIC* qui, depuis 2009, est chargé de la reconnaissance des diplômes obtenus à l’étranger. Chaque dossier est étudié individuellement pour établir au mieux des correspondances avec le système français.
Source et compléments d’informations : www.letudiant.fr
*Centre ENIC-NARIC France : c’est le centre d’information français sur la reconnaissance académique des diplômes étrangers, avec une mission principale qui est de mettre en place des procédures et des outils pour faciliter la mobilité par une meilleure lecture des diplômes étrangers.
www.ciep.fr/enic-naric