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Campus France, Agence française pour la promotion de l’enseignement supérieur, l’accueil et la mobilité internationale, a réalisé une étudie sur la mobilité sortante des étudiants de France.

Les principaux résultats de l’étude Campus France sur la mobilité sortante des étudiants de France
L’Agence constate une forte disparité dans les départs : 74% des étudiants d’université ne partent pas, contre 19% des étudiants en écoles de commerce ou d’ingénieurs.
Les étudiants subissent l’environnement économique et peinent à se projeter : une minorité seulement est très motivée par ses études (41%) avec un projet professionnel précis. Face à l’avenir ils se déclarent «plutôt préoccupés» (47%), voir «angoissés» (20%).
Le financement de leurs études est un problème pour nombre d’étudiants. Seuls 25% estiment avoir pu choisir les études supérieures qui les attiraient le plus sans se préoccuper du financement. 40% ont dû composer  en fonction du coût des formations. Si 19% des familles se résignent à prendre un crédit, un étudiant sur huit doit finalement abandonner son choix de  cœur pour raisons financières.
La quasi-totalité des étudiants est financièrement aidée par leur famille. La moitié exerce une activité professionnelle afin d’améliorer son quotidien.
Dans les universités il faut noter un manque d’information : 42% des étudiants déclarent ne pas être au courant qu’il existe un service pour les accompagner dans un projet de mobilité.
Dans ce contexte, un projet de mobilité internationale peut être perçu comme une charge financière supplémentaire difficile à amortir.

Caractéristiques de la mobilité sortante
L’étude permet de mesurer la mobilité sortante réelle ou souhaitée des étudiants : 4 sur 10 ont la certitude de terminer leurs études avec une expérience internationale.
Fin 2015 :
– 32,8% des étudiants de France ont effectué un séjour à l’étranger
– 18,2% ont élaboré un projet dont 10,4% qui ont dû l’abandonner
– 24,3% n’ont pas de projet constitué mais se déclarent intéressés par un séjour à l’international
– 15,3% se considèrent non concernés par le sujet dont 6,8% qui en rejettent clairement le principe.

Ces chiffres généraux masquent une grande diversité : ainsi dans les écoles de commerce, d’ingénieurs, et les grandes écoles 80% des étudiants ont une expérience à l’international. La mobilité chute à 28,8% dans les universités.

Les déterminants du premier séjour
Celui-ci répond souvent un une envie de voyage (83%). 65% veulent apprendre ou perfectionner la langue du pays d’accueil.
Un étudiant sur quatre effectue un premier séjour à son initiative personnel. Il est imposé dans 42% des cas, facultatif mais organisé avec l’établissement d’origine dans 33% des cas.
Ce premier séjour est un séjour d’études dans 62% des cas, un stage pour 38%. Il est effectué dans un pays de l’UE dans 59% des cas, loin devant l’Amérique du Nord (16%) et l’Asie (8%).

7 étudiants sur 10 imaginent travailler un jour à l’étranger mais ce chiffre doit être considéré avec précaution car l’analyse montre qu’il répond plus à la perception d’une nécessité plutôt qu’à une motivation sur un désir profond.

La mobilité internationale des étudiants reste un marqueur social
La décision de la mobilité internationale est clairement corrélée à certains facteurs liés au contexte de vie et d’enseignement de l’étudiant. Dans leur sphère relationnelle privée, les étudiants côtoient différentes sources d’encouragement à la mobilité : parents (51%), amis (55%), autres étudiants (46%). Cet encouragement est très inégal selon l’environnement socioculturel : moins net au sein des familles ouvrières et plus marqué lorsque les parents ont suivi des études supérieures. Il est surtout fortement corrélé au niveau de vie économique. Les étudiants issus des foyers les plus aisés ont 66% de chance de bénéficier d’une expérience internationale pendant leurs études que les étudiants les plus modestes.

Le financement du séjour
41% des étudiants ont bénéficié d’une ou plusieurs aides publique pour financier leur séjour international. Parmi les boursiers sur critères sociaux, 52% ont eu des difficultés à financer leur séjour, contre 32% pour les non boursiers. 40% du budget est couvert par la bourse.

Les freins à la mobilité
Pour les 25% qui n’envisagent pas de mobilité internationale ou qui ont renoncé à leur projet, plusieurs raisons sont évoquées :

  •  38 % estiment que leur niveau de langue rend impossible le séjour
  • 32 % n’ont pas envie de quitter leur environnement de vie
  • 32 % sont convaincus de ne pouvoir financer le séjour
  • 31 % considèrent que ce n’est pas obligatoire pour valider leur cursus
  • 23 % ne tiennent pas à allonger leur temps d’études

Les pistes d’Actions
– Une aide financière compensatrice du coût supplémentaire des études à l’étranger (47 %),
– Un accompagnement de l’établissement pour gérer le côté administratif et logistique du séjour (35 %) ou pour identifier les formations le mieux adaptées à leur besoin (21 %),
– Une mise à niveau en langue étrangère (26 %),
– La possibilité de séjours entre amis (25 %),
– La prescription de la part des enseignants (13 %),
– La possibilité d’échanger avec des étudiants ayant effectué un séjour équivalent dans le pays souhaité (10 %).

 

Pour consulter l’étude complète cliquer ici

Source : Campus France

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