Entre 2010 et 2015, le nombre d’adoptions internationales en France a été divisé par quatre et rejoint désormais celui de l’adoption nationale, avec environ 800 enfants confiés à l’Aide sociale à l’enfance recueillis tous les ans. Un nombre en forte baisse : moins 23 % par rapport à 2014 (selon le dernier bilan de la Mission de l’adoption Internationale publié le 26 janvier 2016).
La relative diminution du nombre d’enfants orphelins ou abandonnés n’explique pas seule cette évolution : on constate un essor des adoptions dans les pays d’origine qui appliquent de plus en plus nombreux la convention de La Haye du 29 mai 1993 : celle-ci privilégie l’adoption nationale, et préconise aussi diverses mesures techniques pour éradiquer les trafics d’enfants .
En outre, la plupart des mineurs adoptés internationaux sont désormais « à besoins spécifiques », désignation qui fait référence à l’âge (plus de 5 ans), à l’accueil simultané d’au moins deux membres d’une fratrie et/ou à une ou plusieurs pathologies : en 2015, 65% des adoptions concernent des enfants “à besoins spécifiques” contre 53% en 2012.
Selon la répartition des adoptions par zone géographique, l’Afrique vient en tête (283 enfants), suivie de l’Asie (235), l’Amérique (159), l’Europe (134) et l’Océanie (4). Le Vietnam est devenu le premier pays d’origine des enfants recueillis en France avec 108 adoptions, suivi par la Colombie (75) et la Côte d’Ivoire (62).
54% des enfants étrangers adoptés sont des garçons et 46% des filles… Une adoption internationale sur deux a été accompagnée par un organisme agréé par l’adoption, 25% ont été réalisées à titre individuel et 25% sont passées par l’Agence française de l’adoption.