Accueil 5 L'association 5 Infection à virus Zika, une épidémie qui inquiète ( Page )

Le virus Zika inquiète les autorités mondiales de la santé. Provoqué par une piqûre de moustique et responsable potentiel de graves malformations du fœtus, le virus est déjà présent dans 21 des 55 pays du continent américain, a indiqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans une déclaration, lundi 25 janvier.

Le virus Zika s’étend en Amérique centrale et en Amérique du Sud. Deux premiers cas d’infection ont été enregistrés en Guadeloupe et à Saint-Martin, le week-end dernier. Vendredi 16 janvier, le ministère de la santé avait fait état d’un début d’épidémie en Martinique et en Guyane, avec respectivement 47 et 15 cas confirmés.

Preuve de l’inquiétude que provoque ce virus, le gouvernement brésilien est en alerte maximale depuis décembre. Quelques 220000 soldats ont été mobilisés pour sensibiliser les populations aux moyens de lutte contre le moustique vecteur de la maladie.

  • Transmission

Le virus Zika est transmis aux humains par la piqûre d’un moustique Aedes infecté. Ceci est le même moustique qui transmet la dengue et le chikungunya.

– Peut-il être transmis par le sang ou par contact sexuel?
En général, le virus Zika a besoin d’un vecteur (un moyen de transport) pour infecter les gens. Ce vecteur est le moustique. Le virus a également été isolé dans le sperme, et un cas de possible transmission sexuelle de personne à personne a été décrite, mais non confirmé.

  • Symptômes

La maladie reste mal connue, mais présente quelques caractéristiques :

– dans 74 % à 81 % des cas, aucun symptôme n’apparaît, comme le rapporte le Haut conseil de la santé publique (HCSP), ce qui explique que les malades sont difficiles à identifier ;

– les symptômes, quand ils se présentent, sont le plus souvent « de type grippal (fièvre, maux de tête, courbatures) avec des éruptions cutanées » et se manifestent « dans les 3 à 12 jours qui suivent la piqûre par le moustique ». Le virus Zika peut aussi se manifester par une conjonctivite ou par une douleur derrière les yeux, ainsi que par un œdème des mains ou des pieds ;

– la maladie se propage moins que la dengue ou le chikungunya, qui se transmet aussi par des moustiques Aedes, mais les autorités sanitaires ont observé qu’elle entraînait une fréquence inhabituelle de complications neurologiques, à type de syndrome de Guillain-Barré ;

– elle n’est pas directement mortelle.

  • Pourquoi les femmes enceintes sont-elles particulièrement surveillées ?

Les femmes enceintes atteintes du virus peuvent donner naissance à des nourrissons atteints de microcéphalie : les bébés naissent avec un périmètre crânien inférieur à 33 centimètres et un retard mental irréversible, lorsqu’ils parviennent à survivre. En 2015, le Brésil a dénombré 3 174 cas, contre environ 150 cas annuels entre 2010 et 2014.

  • Traitement

Il n’existe pas de traitement curatif, ni de vaccin contre cette maladie, seulement des traitements des symptômes. Le Brésil, pays le plus touché, a cependant annoncé, samedi 16 janvier, un test pour diagnostiquer en même temps les virus de Zika, du chikungunya et de la dengue. Il sera appliqué en priorité aux femmes enceintes.

  • Quelles précautions faut-il prendre ?

La présence de gîtes larvaires à proximité des habitations humaines constitue un risque important pour l’infection à virus Zika. La prévention et la lutte s’appuient sur la réduction de la reproduction des moustiques à la source en détruisant les larves et les gîtes potentiels de moustiques (supprimer des soucoupes sous les pots de plantes, vider au moins une fois par semaine les récipients contenant de l’eau stagnante…) et en diminuant le contact entre les moustiques et les êtres humains en portant des vêtements longs et en utilisant des répulsifs et des moustiquaires.

Comme les moustiques du genre Aedes (le principal vecteur de la transmission) piquent pendant la journée, il est recommandé à ceux qui dorment aussi pendant la journée, notamment les jeunes enfants, les malades ou les personnes âgées de se protéger avec des moustiquaires imprégnées d’insecticide.

Stéphane Mukkaden 

Pour en savoir plus, consultez le site de l’OMS

Consultez aussi les consignes du Ministère des Affaires Etrangères

 

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