Accueil 5 L'association 5 Ma vie ailleurs # 2 – Vienne, la ville qui danse ( Page 2 )

Partir vivre dans un autre pays, c’est aller à la rencontre d’une autre culture, d’un Autre différent, différent dans sa manière d’être, de parler, de concevoir le temps qui passe, la vie, la spiritualité… Pour découvrir différentes facettes de la vie des Français de l’étranger dans toute sa richesse et sa diversité, nous lançons cette nouvelle rubrique « Ma vie ailleurs ».
Dans cette deuxième chronique, Nicole nous parle cde la place de la danse à Vienne. 

Vienne a bien changé au cours des trente dernières années et surtout depuis la chute du mur et l’ouverture des frontières à l’Est.  D’une ville un peu apathique du bout de l’Europe, elle s’est transformée en métropole moderne, cosmopolite et animée, sans avoir sacrifié pour autant un certain art de vivre et le goût des traditions, dont celle des bals. Mais pas le bal du samedi soir ou le bal musette où l’on danse sous les lampions. Je parle de grands bals, sous les lustres et les lambris des palais de la ville, avec un rituel et une étiquette souvent strictes. Imaginez un peu : une fanfare d’ouverture, l’entrée des débutantes et débutants, la formule « Alles Walzer ! », l’enchaînement des différentes danses et des genres musicaux, sans oublier le traditionnel interlude-surprise de minuit — un quadrille, le plus souvent. Et le code vestimentaire est tout aussi stricte : pas question d’y aller en costume de ville, c’est obligatoirement robe longue pour Madame et frac ou smoking pour Monsieur, ou bien le costume traditionnel pour les deux.

Plus de 400 bals ont ainsi lieu chaque année à Vienne, la saison battant son plein en janvier et février. Il y en a pour tous les goûts et toutes les bourses. Le bal qui ouvre la saison est celui de la Croix Rouge à l’hôtel de ville. Viennent ensuite le bal des chasseurs, celui des docteurs, des juristes, le bonbon bal, le bal des fleurs et bien d’autres. Mais le plus célèbre est le bal de l’Opéra, bal officiel de la République d’Autriche, qui est donné dans le bâtiment de l’Opéra, transformé pour la circonstance  en la plus belle salle de bal du monde.

Pour ne pas être en reste, le lycée français a lui aussi son bal chaque année, dans le respect des traditions locales! En 14 ans, cette fête des Terminales qui vont quitter leur établissement s’est muée en une soirée de prestige, qui réunit jeunes gens, parents, représentants consulaires, chefs d’entreprise, membres de la société civile, aussi bien autrichiens que  français, dans une ambiance exceptionnelle, et bien sûr dans un palais.

Et donc, une fois encore cette année, toute la ville va danser!

Nicole Galeazzi

Chroniques précédentes
Ma vie ailleurs # 1 – Nou tout se Ayiti

 à lire aussi