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Ce 6 février est la journée mondiale de lutte contre l’excision, l’occasion de revenir sur cette pratique ancestrale qui constitue une véritable atteinte aux droits des femmes.
Cette pratique est aujourd’hui encore perpétrée dans 29 pays d’Afrique et du Moyen Orient et, dans une moindre mesure, dans certaines communautés en Asie, en Amérique du Sud (Colombie, Pérou) ainsi que parmi les communautés de la diaspora dans les pays industrialisés (Europe, USA, Canada et Australie).

Dans le monde, on estime que 3 millions de filles, pour la majorité de moins de 15 ans, sont soumises à la pratique chaque année et que 140 millions* l’ont déjà subie. En France, en 2004, on estimait à 53 000** environ le nombre de femmes adultes excisées résidant en France.

Mais qu’entend-t-on précisément par excision ?
L’excision, également appelée Mutilations Génitales Féminines (MGF), recouvre selon l’OMS « toutes les interventions incluant l’ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou autre lésion des organes génitaux féminins pratiquées pour des raisons non médicales ».
Selon les pays, les coutumes et les ethnies, l’excision peut prendre diverses formes. La Déclaration commune OMS/UNICEF/FNUAP a classé les mutilations sexuelles féminines en quatre types :
Type I : ablation partielle ou totale du gland du clitoris et/ou du prépuce (clitoridectomie).
Type II : ablation partielle ou totale du gland du clitoris et des petites lèvres, avec ou sans ablation des grandes lèvres (excision).
Type III : rétrécissement de l’orifice vaginal avec recouvrement par l’ablation et l’accolement des petites lèvres et/ou des grandes lèvres, avec ou sans excision du clitoris (infibulation)
Type IV : Toutes les autres interventions nocives pratiquées sur les organes génitaux féminins à des fins non thérapeutiques, telles que la ponction, le percement, l’incision, la scarification et la cautérisation.

Quels sont les risques de l’excision pour la santé de la femme ?
L’excision ne présente aucun avantage pour la santé et est préjudiciable à bien des égards. Elle entraîne des conséquences physiques, douleur intense, saignements, hémorragie parfois grave. Pratiquée dans de mauvaises conditions d’hygiène, elle peut être à l’origine d’infections multiples menant parfois à la stérilité. Par la suite, elle peut aussi entraîner des complications obstétricales mettant en danger la femme et l’enfant au moment de l’accouchement.

Les conséquences de ces mutilations sont aussi psychologiques : la douleur, le choc et l’utilisation de la force physique par celles qui pratiquent l’intervention laissent de nombreuses petites filles, adolescentes et femmes traumatisées.

A l’occasion de cette 12ème journée de lutte contre l’excision, l’association «Espoirs et combats de femmes» lance la campagne Non à l’excision ! co-organisée avec le GAMS, la plateforme Excision, parlons-en ! et Osez le Féminisme. Depuis le 6 janvier 2015, chacun est invité à se prendre en photo avec le panneau du happening et à poster la photo via le hashtag #Nonalexcision et sur la page facebook NON à L’EXCISION.

 *Chiffres du Fonds des Nations Unies pour la Population (FNUAP)
**Enquête Excision et Handicap (ExH) de l’INED (Institut National des Etudes Démographiques) et de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

Pour aller plus loin :

La plateforme Excision parlons-en qui regroupe un certain nombre d’ONG engagées dans la lutte

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