Accueil 5 L'association 5 Enseignement français à l’étranger, l’amendement fou d’Olivier Cadic (UDI) et André Frassa (UMP).

Ces deux sénateurs ont présenté un amendement visant à transférer 260 millions d’euros du budget de la « Diplomatie culturelle et d’influence » dont dépend l’AEFE vers le budget des bourses scolaires qui seraient supprimées et remplacées par l’octroi à tout enfant français résidant à l’étranger d’un “ chèque éducation ” d’environ 1 000 euros par an.

Au delà de l’inéquité qui consiste à distribuer une même somme à toutes les familles sans tenir compte de leurs revenus ni de leurs pays de résidence, l’adoption de cette mesure aboutirait à la mort de l’enseignement français à l’étranger.

Les 25 000 enfants français bénéficiaires de bourses, soit le quart des effectifs, ne pourraient en aucun cas assumer les frais de scolarité qui vont de 2 500 à 20 000 euros par an et seraient exclus des établissements français.

Ces établissements fragilisés par la baisse inévitable de l’aide de l’AEFE – qui aurait perdu la moitié de son budget – ne pourraient survivre à la perte de ces rentrées financières, d’autant que les familles étrangères s’éloigneraient d’écoles françaises sans élèves français.

Inutile d’aller plus avant dans la description des conséquences qu’aurait une telle mesure, interrogeons nous plutôt sur les motivations de ces deux sénateurs représentants les Français établis hors de France : méconnaissance de l’enseignement Français à l’étranger ou volonté de le détruire ?

Le point de vue du Gouvernement, exprimé par notre ministre Matthias Fekl, a été clair : « un prélèvement de 260 millions d’euros sur le budget de l’AEFE, outre qu’il constituerait une déflagration…ruinerait irrémédiablement le système d’enseignement scolaire à l’étranger et les établissements gérés par l’AEFE ». L’amendement a été retiré.


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