L’action de l’AFM-Téléthon s’inscrit dans une dynamique internationale croissante avec la multiplication des essais cliniques et l’arrivée des premières thérapies.
Serge Braun, directeur scientifique de l’AFM-Téléthon, nous explique en quoi la recherche de l’AFM-Téléthon n’est pas qu’une recherche française, réservée aux malades français, mais qu’elle est internationale.
L’AFM-Téléthon finance-t-elle des projets de recherche à l’étranger ?
Sur les 50 à 60 millions du budget alloués à la recherche, 10 millions financent divers projets de recherche dont 50% de projets à l’étranger, principalement de recherche fondamentale. L’AFM-Téléthon a ainsi soutenu, en 2012, plus de 100 équipes de recherche à l’international issues de 17 pays différents (Europe, Etats-Unis, Canada, Australie) dans le cadre de son appel d’offres annuel et de ses projets stratégiques.
L’Institut des Biothérapies des maladies rares, qui regroupe les 4 laboratoires du Téléthon, travaille lui aussi en partenariat avec des équipes internationales en Europe, au Japon, aux Etats-Unis, en Australie.
Nous lançons aussi des appels d’offre en partenariat avec des associations de familles de malades d’autres pays. L’association est d’ailleurs à l’origine de la création d’Eurordis, alliance qui fédère des associations de malades en Europe et qui donne une voix aux malades au niveau européen.
Les patients des essais sont-ils étrangers ?
Parce que chacune des maladies rares compte peu de malades et que pour lancer un essai les chercheurs et médecins doivent disposer d’un nombre suffisant de malades, les essais cliniques doivent aujourd’hui associer les meilleurs centres experts en Europe et dans le monde et donc des malades issus d’autres pays. Pour exemple, un essai clinique portant sur l’amyotrophie spinale regroupe 160 malades de 7 pays européens différents.
Les résultats de la recherche de l’AFM-Téléthon profitent-ils à l’étranger ?
Les résultats profitent forcément à l’étranger (et vice-versa) pour plusieurs raisons. Tout d’abord la recherche est fondamentalement internationale, elle a du mal à avancer si elle reste cloisonnée à un seul pays. Pour être reconnus, les résultats doivent être publiés dans des revues internationales. Ensuite, pour être rentables, les brevets sont déposés dans plusieurs pays a minima en Europe, aux Etats-Unis et au Japon mais souvent de manière plus large. Nous sommes aussi amenés, en tant que chercheurs, à partager nos connaissances avec nos confrères lors des différents colloques et congrès. C’est le partage d’expériences et de résultats qui fait avancer la recherche.
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