Benjamin, RAESS… on reconnaît ESS, mais R.A. ?
Johanesbourg, 19 au 20 octobre 2009: le Bureau International du Travail (BIT) organise une rencontre sur le thème : « la réponse de l’Afrique à la crise à travers l’Economie Sociale et Solidaire » et invite, entre autres mesures, à mettre en œuvre une recommandation du BIT datant de 2002 : « faire la promotion des coopératives ».
Mehdia-Kenitra, Maroc, 23 octobre 2010 : le Réseau Africain D’Economie Sociale et Solidaire (RAESS) se structure et vote des statuts.
Marrakech : 24 à 26 avril 2014
La troisième Rencontre des RAESS a réuni plus d’une cinquantaine de représentants de réseaux africains provenant de près de 25 pays francophones et anglophones. Une quinzaine d’autres acteurs de l’ESS ont fait le déplacement d’Europe, d’Asie et du Canada.
Le thème principal était : «Sur quels Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) post-2015 pourrions-nous compter pour assurer un développement inclusif pour le continent africain ?».
L’enjeu était de définir des éléments de position à porter auprès des organisations internationales dans le cadre de l’agenda post-2015.
Trois sujets sont ressortis des échanges:
Les cadres législatifs, le rôle de l’Etat et les relations avec les organisations internationales sont très importants : l’élaboration de lois ou de lois cadres spécifiques à l’ESS est nécessaire, même s’il faut relativiser la nécessité d’y dédier un ministère, l’essentiel étant de pouvoir s’adresser à un interlocuteur bien défini ayant un rôle d’accompagnement et de soutien des organisations de l’ESS.
La formation et le renforcement des capacités des organisations de l’économie sociale et solidaire africaines est un enjeu central : les structures d’accompagnement sont peu nombreuses notamment car elles accèdent difficilement à des financements. Or, il est primordial d’une part d’accroître la formation des acteurs de l’ESS, et d’autre part d’inclure dans les programmes éducatifs une sensibilisation à ce mode entrepreneurial.
Le rôle des réseaux et le besoin d’information : qu’il s’agisse d’établir des partenariats commerciaux, d’échanger de bonnes pratiques ou simplement de s’informer sur les activités pratiquées par des entreprises voisines tant d’un point de vue géographique que sectoriel, les participants s’engagent principalement dans un rôle de diffusion de l’information portant sur les activités des membres et sur l’ESS en Afrique.
De plus le Réseau prend conscience sur la nécessité de s’intégrer lui-même dans d’autres réseaux internationaux de l’ESS, pour peser sur les orientations des organismes internationaux.
Et oui, depuis toujours, l’union fait la force !
Benjamin Ty-Shen