Accueil 5 L'association 5 Elections européennes chez les Français de l’étranger ( Page 3 )

Les Français établis à l’étranger ont pu participer aux élections européennes dans le cadre de la région Île-de-France. Ils avaient perdu l’habitude de participer directement à ce scrutin depuis la régionalisation des élections européennes qui les contraignait à voter par procuration en France. Ceux qui résident en Europe ont souvent voté pour les candidats de leur pays de résidence.

La participation des Français de l’étranger a été encore plus faible qu’en France : 11, 04% d’entre eux – soit 117 441 sur 1 063 607 inscrits – ont exprimé leur vote. Une fois les bulletins nuls et blancs soustraits, le nombre de suffrages exprimés s’élève à 115 027.

C’est l’UMP (23,01 %) qui arrive en tête suivie de l’UDI (15,63%).

Europe Ecologie Les Verts a obtenu 14,74% des suffrages, devant le Parti Socialiste (13,16%). Le Front National atteint 8,94%, le Front de Gauche obtient 4,59% des suffrages.

Le niveau de l’abstention nous interpelle car nous constatons, de scrutin en scrutin, combien il est difficile de mobiliser les Français dispersés dans le monde pour des enjeux nationaux ou même européens.

A l’étranger, les partis de la droite traditionnelle, UMP et UDI, gardent leur prééminence et arrivent loin devant toutes les autres forces politiques, y compris le Front National qui les a devancés en France.

Ce dernier progresse à l’étranger, moins qu’en France, mais il progresse tout de même.

Nous continuons à penser que malgré le toilettage des apparences, cette formation reste un parti xénophobe, dont le programme contradictoire n’est en aucun cas porteur de progrès économique et de justice sociale. Nous restons fondamentalement hostiles à ce parti dont les orientations sont à l’opposé de nos valeurs.

À gauche, EELV obtient un meilleur résultat chez les Français de l’étranger qu’en France, ce qui s’explique probablement en partie par la sociologie des nouvelles générations de l’expatriation. En revanche, le Front de gauche ne se fait guère entendre dans cet électorat.

La défaite du Parti Socialiste est incontestable : l’ampleur de la rupture entre l’électorat de gauche et ce parti doit être mesurée sans faux-fuyant.

 

 

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