Accueil 5 L'association 5 « Rétrospective… des années de terrain »

1991-2014. Comment oublier le jour où, en 1991, Renaud Andrieu, alors Président de l’ADFE à Bamako, vint me trouver pour me demander si j’accepterais d’être deuxième de la liste conduite par Marie-Pascale Avignon qui résidait au Niger ? Réflexion faite, Yves Gauffriau, jusque là Délégué au CSFE, ne se représentant pas, je me préparais pour cette aventure…

Elle commença par un voyage à Ouagadougou avec Renaud et deux autres militants de choc de notre section ADFE,  dont Yvan Ginesta, président de l’APE de l’Ecole française. Au Burkina, rencontre avec Marie-Pascale, venue de Niamey, chez feu le Docteur Chauvet également membre de l’ADFE. Journée de travail très positive qui me convainquit de me joindre à Marie-Pascale dont le dynamisme et l’engagement m’émerveillaient.

Election de 1991 : notre liste remporte un siège.

1992 : Monique Cerisier Ben Guiga, Déléguée au CSFE élue à Tunis, vient nous rendre visite à Bamako dans le cadre d’un rapport sur l’expatriation matrimoniale demandé par le Ministre de la Justice. Une fois encore, je rencontre une femme énergique,  à l’écoute des autres et engagée dans un combat dont un des objectifs était une amélioration des conditions de vie des femmes expatriées et/ou recrutées locales.  Sa mission ne fut pas vaine. Elle m’incita, de plus, au militantisme.

1993 : Marie-Pascale, professeur à l’Université, est affectée ailleurs et quitte le Niger.

Me voilà donc sur les rails jusqu’aux élections de 1997.

1997 – 2003 – 2009 – : deux sièges remportés chaque fois par ma liste ADFE.

Je connais le « terrain » : chemins escarpés, faits de déplacements dans la circonscription,  de réunions diverses,  de participation aux commissions consulaires et conseils d’établissement,  d’entretiens fréquents – et parfois animés – avec les Consuls et Ambassadeurs successifs pour débattre de cas difficiles ou de questions sécuritaires ; de discussions avec les agents des services consulaires autour des dossiers de nationalité, de transcriptions d’état civil, de bourses scolaires de formation professionnelle, d’aides sociales, de rapatriement. Chemins sinueux, où il fallait partager son temps entre les contraintes professionnelles, familiales, sociales et celles, souvent ardues, liées au statut d’ « élue » dans un pays où l’on sait que de nombreux compatriotes sont dans des situations inextricables et ont besoin de vous. Courriers multiples à nos sénatrices et sénateurs, aux administrations parisiennes, coups de téléphone ici et là.

Enfin, les permanences hebdomadaires … En 21 ans, j’ai reçu des centaines et des centaines de personnes et résolu de très nombreux problèmes. Cela a été souvent fatigant. Je ne le regrette pas.

Je remercie celles et ceux qui furent mes suivants de liste et contribuèrent à nos victoires successives. Je remercie nos sénatrices et sénateurs qui m’ont épaulée.

Courage à celles et ceux qui viendront bientôt. Vive FDM-ADFE et vive la gauche dont nous défendons les valeurs.

Marie-Hélène Beye

 

Photo copyright MAE/Olivier Bolvin

Article extrait du n°177 de « Français du monde »

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