Accueil 5 L'association 5 Malala Yousafzai, la fille qui voulait aller à l’école

Malala Yousafzai, jeune fille pakistanaise de 16 ans, vient de se voir décerner le prix Sakharov par le Parlement européen.  L’on a beaucoup parlé d’elle pour le prix Nobel de la Paix, mais elle a dit elle-même que ce serait trop tôt. Malala a connu une célébrité grandissante pour avoir tenu un blog depuis l’âge de 11 ans, où elle racontait sa volonté de continuer à étudier malgré les tentatives des Taliban de fermer les écoles de filles.  Et en  2012, un Taleb l’a effectivement agressée dans le bus qui la conduisait à l’école, lui tirant une balle qui lui a traversé la tête et le cou. Elle est aujourd’hui remise de ses graves blessures et continue plus que jamais de militer pour l’éducation des filles.  Voici quelques extraits caractéristiques de son journal, datant de 2009 :

«J’étais de mauvaise humeur en allant à l’école parce que les vacances d’hiver commencent demain et que le directeur ne nous a pas donné la date de  la rentrée. Je parie que c’est parce que les Taliban ont décrété l’interdiction d’enseigner aux filles à compter du 15 janvier… Puisqu’aujourd’hui est le dernier jour d’école,  nous avons décidé de jouer un peu plus longtemps dans la cour. Je crois quand même que l’école  rouvrira un jour, mais en m’en allant je l’ai regardée comme si nous n’allions plus jamais revenir.»

“J’ai fait un terrible rêve hier, où il avait des hélicoptères militaires et des Taliban. Je fais de tels rêves depuis le début des opérations militaires dans la vallée de Swat.  Ma mère m’a préparé mon petit déjeuner, j’étais effrayée d’aller à l’école parce que les Taliban ont sorti un décret interdisant à toutes les filles d’aller à l’école. Seulement onze élèves sur vingt-sept sont venues. »

« Sur le chemin de l’école, j’ai entendu un homme dire « je vais te tuer ». J’ai pressé le pas, mais il a continué à me suivre. Heureusement, j’ai vu qu’il parlait sur son téléphone mobile, il devait menacer quelqu’un d’autre…».

« j’y pense souvent et je vois la scène clairement. S’ils viennent me tuer, je leur dirai qu’ils ont tort de faire cela, que l’éducation est un droit fondamental.»

François Nicoullaud

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