Accueil 5 L'association 5 Construire un projet à l’international – la chronique de Solidarité Laïque #6 ( Page 3 )

Dans le texte « Tête ensemble », mis en ligne mi juin sur le site et toujours accessible, chacun a pu constater les résultats de l’action concertée de Solidarité Laïque et des partenaires haïtiens et français.  Mais comment construit-on l’action ?

Que des organisations membres investies dans Solidarité Laïque et intéressées par une zone proposent directement des projets en lien avec leurs partenaires sur place, ou que Solidarité Laïque, au vu de besoins exprimés ou connus, propose des projets aux organisations membres, une première phase d’échanges, dont la durée est relative au contexte et à sa complexité, est nécessaire avant d’engager des travaux.

 

Définir minutieusement l’ensemble des paramètres conditions du succès

Les projets sont ensuite travaillés avec les membres concernés et les partenaires locaux. L’objectif est de disposer d’un document fonctionnel en utilisant les outils de méthodologie de projet définis par Solidarité Laïque. Durant cette phase, plusieurs éléments sont peaufinés :
– l’organisation de missions sur le terrain pour rencontrer les acteurs locaux,
– les objectifs et résultats à atteindre en rapport avec les besoins exprimés sur le terrain,
– les valeurs et principes opérationnels qui réunissent les acteurs,
– les activités à mettre en oeuvre,
– la gouvernance du programme fixant les rôles et responsabilités des parties prenantes au sein du projet,
– la coordination technique du programme et ses responsabilités,
– la définition des budgets,
– la définition du calendrier global prévisionnel des activités,
– la recherche et la veille sur les opportunités de financement.

Cette phase est primordiale pour mettre en place une base de travail. Ce document est soumis au comité en charge de la zone géographique pour validation, en accord avec la stratégie globale de la zone géographique et de Solidarité Laïque.

 

Monter le projet et rechercher activement des financements

Une fois le programme établi, la recherche de fonds commence : Agence française de développement, fonds publics, générosité de donateurs individuels, mécénat…, les conventions avec les financeurs publics sont établies et signées.

Une fois les fonds trouvés, la mise en oeuvre des différentes actions démarre. Cela passe notamment par une préparation logistique, humaine et administrative.

En général, Solidarité Laïque est en charge de coordonner le programme. C’est‐à‐dire :
– créer la dynamique de réseau,
– co organiser les comités de pilotages du programme
– être en relation constante avec tous les acteurs du projet tant en France que dans les pays concernés (équipes, partenaires, bailleurs de fonds, institutions, pouvoirs publics …),
– assurer le suivi et la bonne marche des activités,
– capitaliser sur les bonnes pratiques,

 

Rendre compte du projet et de l’utilisation des fonds

Les phases précises de bilans intermédiaires et surtout de bilan en fin de programme sont indispensables, à la fois pour rendre compte de la manière dont les conventions de financement se sont mises en place, pour apprécier la manière dont tous  les acteurs ont ensemble coopéré et pour acter les succès, les difficultés aussi et bien sûr les résultats concrets.

Tous les programmes ayant un budget supérieur à 500 000 € font l’objet d’un audit spécifique en addition aux audits globaux des comptes de l’association.

Les donateurs individuels peuvent disposer des informations sur la manière dont leur contribution a été utilisée : c’est une obligation éthique à laquelle nous tenons. La lettre de Solidarité Laïque (5 exemplaires par an diffusés à tous les donateurs) rend compte de l’ensemble de notre activité, dont les programmes. Le site internet, qui sera plus fonctionnel en septembre, le fait aussi. Et chacun peut bien sûr interpeller l’association pour toute demande de précision ou pour émettre tout point de vue.

Solidarité Laïque se fait un devoir de répondre à tous.

Roland Biache

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