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Le sommet de la terre Rio + 20 a débuté à Rio. S’il y a vingt ans, le premier sommet de la terre de Rio avait vu les grands de ce monde prendre conscience de la menace écologique, celui-ci ne devrait pas apporter de solutions de grande ampleur. Pourtant, depuis 20 ans la santé de la planète s’est encore dégradée.

Une prise de conscience

C’est en 1992, au sommet de Rio, que la communauté internationale prend les premières mesures favorisant l’écologie. Ainsi, deux conventions sont adoptées pour lutter contre le réchauffement climatique et sauvegarder la biodiversité. Les « agendas 21 » y voient aussi le jour.

En 1997, à Kyoto les pays industrialisés s’engagent à diminuer leurs émissions de gaz à effet  de serre. Malgré le refus des États-Unis de signer ce protocole, l’urgence écologique semble désormais intégrée par la communauté internationale.

Une situation alarmante

Pourtant, 20 ans après les premières décisions politiques, la situation écologique de la planète n’est guère réjouissante. Tous les signaux sont au rouge. Ainsi, en 2010, 925 millions de personnes souffraient de la faim. Si neuf personnes sur 10 ont accès à une eau potable améliorée, de fortes inégalités subsistent, notamment sur le continent africain. L’agriculture productiviste qui consomme 92 % de l’eau douce est un danger pour l’avenir. Si rien ne change, ce sont les deux tiers de la population mondiale qui se trouveront en 2025 dans une situation de stress hydrique contre 40 % actuellement. Dans ce contexte, le risque qu’éclatent dans un futur proche des guerres de l’eau ne doit pas être pris à la légère.

Quant à l’énergie, encore un quart de la population mondiale n’a pas accès à l’électricité. Là aussi de fortes disparités existent et dans certains pays jusqu’à 90 % de la population se trouve dans le noir.

Mais c’est sûrement au niveau du climat que la situation est la plus alarmante. L’explosion des émissions de gaz à effet de serre : + 5,8 % en 2010 rend une hausse des températures inéluctable. Avec les conséquences dramatiques que l’on connaît : fonte des glaces, montée des eaux, risque de submersion (Bangladesh etc.).

C’est dans ce contexte de forte pression écologique que se déroule Rio + 20. Malheureusement, si l’on en croit les observateurs, aucunes décisions majeures ne devraient être actées au cours de ce sommet.

     Cet article est un condensé du dossier paru dans Alternatives Economiques, numéro 314, juin 2012.

 

 

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