Accueil 5 L'association 5 L’économie sociale et solidaire s’invite à Rio+20 ( Page 2 )

Liberté d’adhésion, gestion démocratique (une personne, une voix), juste répartition des excédents, épanouissement des personnes, indépendance vis-à-vis des États, sont les principes qui forgent l’identité de l’économie sociale. Guidée par ces valeurs fortes, cette composante de l’économie qui représente 10 % du PIB mondial, 10 % des emplois et 10 % de la finance agit dans de nombreux domaines d’activités, dans une zone d’échanges marchands et non marchands.

L’économie sociale, qui repose sur l’implication des personnes et le respect de leur environnement constitue une voie de solution mondiale pour  ‘‘mieux vivre ensemble’’ en organisant des solutions de gestion collective de nos ressources rares. Des dirigeants d’entreprises de l’économie sociale, rassemblés au sein de l’association internationale des « Rencontres du Mont-Blanc » (née en France en 2004), ont souhaité s’exprimer devant tous les chefs d’Etat qui se réunissent à Rio du 20 au 23 juin prochains.

Ils souhaitent leur rappeler que le projet des différentes familles de l’économie sociale et solidaire (ESS) déborde très largement du champ économique  et vise depuis ses origines l’instauration d’une société plus équitable, plus solidaire et plus démocratique. Cela passe par la mise en œuvre de projets de long terme qui prennent désormais en compte la dimension écologique qui ne peut être dissociée du projet économique (s’associer pour entreprendre) et du projet social (justice et démocratie). On ne peut donc réduire le rôle, le poids et la contribution de l’ESS aux seuls indicateurs économiques : richesse, nombre d’entreprises créées et nombre d’emplois générés.

Les membres de l’association « Rencontres du Mont-Blanc » estiment donc que l’ESS est partie prenante de la construction d’une alternative crédible à l’économie libérale, par son rôle social et écologique et l’impact de son projet. Mais aussi du fait de son éthique, de son mode de gouvernance, de ses réalisations et de son influence sur les autres acteurs de la planète économique (entreprises publiques ou entreprises du secteur marchand).

Ils s’engagent à positionner davantage sur la scène économique mondiale les entreprises, les organisations, afin de prouver que les stratégies de mise en œuvre d’un modèle économique repensé  sont incontournables. Sans vouloir substituer un modèle unique au modèle dominant, l’ESS peut contribuer à le dépasser et à infléchir l’ensemble de l’économie en démontrant par sa pratique, ses valeurs et ses politiques, sa capacité à assumer complètement les enjeux d’un développement durable.

A partir d’une analyse de la crise actuelle, construite avec des chercheurs du monde entier,  les « Rencontres du Mont Blanc » proposent 20 engagements regroupés en cinq chantiers : démocratiser l’économie et réguler la finance, promouvoir un mode de gouvernance partagée, offrir de nouveaux choix sociaux, mieux nourrir la planète, réorienter la mondialisation pour l’humaniser.

Ces cinq chantiers traduisent de manière opérationnelle, les pistes de sortie de crises précédemment évoquées.

Seront-ils entendus ?

Pour en savoir plus : https://www.rencontres-montblanc.coop/page/sommet-rio-20

Benjamin Ty-Shen

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