Il y a tout juste deux mois, Macky Sall était investi président de l’Etat sénégalais. La société civile qui s’était fortement impliquée dans le cadre des élections continue de jouer pleinement son rôle de sentinelle en veillant au respect des engagements pris pendant la campagne électorale.
Pour le moment le climat social et politique du pays est assez serein car tous les actes qu’entreprend le nouveau gouvernement montrent que la tendance est au respect des promesses faites lors de la campagne. C’est le cas notamment de l’engagement sur la baisse des prix des denrées de première nécessité comme le riz, l’huile et le sucre.
Avant les élections les Sénégalais ont souvent décrié avec colère le train de vie du régime du président sortant. Macky Sall a réagi rapidement en réduisant considérablement la taille du gouvernement aujourd’hui composé de 25 ministres (au lieu de 75 sous le régime du Président sortant), en supprimant les voyages en première classe des membres du gouvernement, en diminuant les salaires des ministres etc.
Autre dossier sensible que le président a du gérer en urgence : celui de la crise scolaire. En effet, depuis la rentrée scolaire 2011 de nombreux élèves ont été privés d’enseignement. Un nouveau découpage de l’année scolaire a donc été élaboré et validé par le corps enseignant, les parents d’élèves et les opérateurs de la société civile
Le monde agricole est aussi au cœur des préoccupations du nouveau président. Des conseils interministériels ont été mis sur pied et vont se consacrer au monde rural en extrême souffrance (pauvreté, sécheresse, crise alimentaire etc.)
Le peuple attend désormais de son président qu’il fasse mener des audits par les services compétents de l’Etat mais aussi par des cabinets internationaux. L’objectif étant de faire toute la lumière sur la gestion des dignitaires sortants.
Les Français résidant au Sénégal qu’ils soient nationaux ou binationaux, sont eux aussi très attentifs aux actions du nouveau président.
La relation qui unit les Français du Sénégal à leur pays d’accueil est très profonde. Comme les Sénégalais ils ont craint, au moment des élections, que le pays tombe dans le chaos. Heureusement cela n’a pas été le cas.
Touchés de plein fouet par la crise scolaire les Français du Sénégal se réjouissent de savoir que l’année scolaire ne sera pas considérée comme une année blanche et que les examens vont bien avoir lieu.
Nos compatriotes actifs dans le tissu économique attendent du président qu’il tienne ses engagements sur la disponibilité et la baisse des prix de l’énergie plus particulièrement de l’électricité. Pour ce qui est de nos compatriotes impliqués dans les actions de coopération ils espèrent voir émerger de nouveaux types de partenariats entre la France et le Sénégal.
Quant aux retraités ils restent en attente de la traduction en actes des annonces faites par Macky Sall sur la défiscalisation de 75 % des pensions de retraites.
Ces soixante premiers jours ont pour le moment satisfait la plupart des Sénégalais et Sénégalaises. Mais beaucoup se demandent tout de même si le président ira au bout des audits. En tous les cas comme on aime le dire en wolof «Gor sa wakhe Dia», c’est à dire «un homme n’est digne que s’il est capable de respecter ses engagement».
Sandrine Lemare-Boly
Le 2 juin 2012